Black (Patrice Laffarge)

 


Changement radical de sujet et sans doute de niveau avec « Black » film français de Patrice Laffarge.

Sorti en 2009, « Black » donne le premier rôle au rappeur controversé MC Jean Gab’1, grande gueule gouailleuse du rap français qui réussit un unique coup en clashant avec ses collègues les plus connus en 2002.

Celui-ci incarne Black, un gangster de région parisienne qui après un braquage manqué dans le XVIII ième arrondissement de Paris contre un fourgon blindé, voit son équipe décimée par la police et est contraint de se cacher.

Il est alors contacté par un cousin de Dakar, Lamine (Ibrahima Mbaye) qui lui propose de voler des diamants entreposés dans une banque peu sécurisée de la capitale.

Grillé à Paris le gangster réunit en urgence une équipe composée de Al Kaid (Youssef Hadji), Beauzeux (Louis Karim Neabti) et une armoire à glace nommée Masta (François Bredon) pour se rendre au Sénégal.

Sur place, Black et ses amis sont un peu perdus dans un pays et un continent qu’ils ne connaissent pas mais parviennent à se fournir en armes auprès d’un trafiquant local.

Mais ils ignorent que les diamants proviennent de l’argent sale du financement des partis politiques et que Kumassi (Michel Duperial) le directeur corrompu de la banque a mis un de ses amis mafieux sur le coup, le fournisseur d’armes Degrand (François Levantal) lui-même sous la pression d’un chef de mercenaires russes, Ouliakov (Anton Yakolev).

Après une reconnaissance grossière dans la banque pour ouvrir un compte, Black décide après la défection de ses proches, enlevés par des petits voyous locaux, de faire le coup avec le seul Lamine.

Mais l’attaque musclée des mercenaires d’Ouliakov change la donne, bouleversant les plans des cousins.

Opportuniste, Black utilise l’effet de surprise et des grenades pour prendre seul le dessus sur des mercenaires sur entrainés et dérober les diamants.

Après que Lamine, devenu gourmand soit tué après avoir essayé de l’éliminer, Black tombe sous la coupe de Pamela (Carole Karemera) une agente d’Interpol infiltrée.

Très efficace et déterminée, la jeune femme tient en échec les tueurs russes, avec avouons le une certaine aide du gangster.

Koumassi est éliminé par Fatoumata (Mata Gabin), la vénéneuse compagne de Degrand dont la peau mue comme un serpent, sensé représenter son totem.

La résistance du duo improbable irrite au plus haut point Ouliakov qui menace de plus en plus Degrand.

Pour l’aider, Fatoumata fait appel à des lutteurs Sénégalais qui s’en prennent aux mercenaires et manquent de coincer Pamela et Black.

Ouliakov trouve ses limites et voit ses hommes massacrés et par les lutteurs et par l’arme fatale formée par Black et Pamela.

Après la mort du chef russe, seul reste Degrand.

Comprenant que leur sort se jouera également sur le plan mystique le duo va trouver un sorcier qui au travers d’un puissant rite révèle la vrai nature de Black, le lion et celle de Paméla, la panthère.

Revêtus de peintures de guerre et nanti d’une force spirituelle nouvelle, le couple se rend chez Degrand lui aussi à un stade avancé de transformation physique.

La confrontation tourne à leur avantage et se solde par la mort du trafiquant.

De retour à Paris, Black devenu une légende dans la petite communauté africaine, retrouve Pamela…

En conclusion, malgré un budget plus que correct pour un film français et un usage massif d’action pure et dure, « Black » demeure un piètre film d’action au scénario minable.

Les acteurs sont aussi bons que dans des mauvais téléfilms de France 2, la palme revenant aux méchants, affreusement caricaturaux comme le gesticulant Yakolev dont les propos sont la plupart du temps purement incompréhensibles.

Exotisme africain de pacotille, gros muscles stéroïdés, cranes rasés, gros flingues et grosses bagarres constituent l’essentiel de ce navet à réserver aux fans absolus de MC Jean Gab’1, qui en gangster minable poursuivi par la poisse se montre plus risible que convaincant.

Il faudra attendre cinq longues années pour que le rappeur retrouve le chemin des plateaux de cinéma.

On comprend hélas pourquoi à la vision de ce black navet !

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