L'inspecteur ne renonce jamais (James Fargo)

 


Rien de tel qu’un bon vieux Clint Eastwood aussi voici à présent « L’inspecteur ne renonce jamais » de James Fargo.

Sorti en 1976, ce troisième volet du sale flic de San Francisco montre cette fois Harry Callahan (Clint Eastwood) une nouvelle fois en proie à des difficultés avec sa hiérarchie le capitaine Mc Kay (Bradford Dillman) après une arrestation musclée ou l’inspecteur défonce la vitrine d’un bar avant de tuer un à un des preneurs d’otages particulièrement déterminés.

Relégué au recrutement du personnel après les frais et les plaintes résultantes, Harry y croise Kate Moore (Tyne Daly) une candidate au concours d’inspectrice bénéficiant des quotas féministes de la municipalité.

Macho et sceptique, Callahan se montre infecte avec la jeune femme en mettant en doute ses compétences face au danger du terrain.

Le flic est pourtant alerté par une affaire particulièrement grave au cours de laquelle un commando surarmé appel la Force de Frappe du Peuple, pénètre dans un dépôt de missiles pour dérober les charges explosives après avoir assassiné le gardien, deux employés du gaz mais surtout avoir blessé l’inspecteur Di Giorgio (James Mitchum), collègue d’Harry qui arrivé sur place avait lui-même tué une des membres du commando, la sexy Miki (Jocelyn Jones).

Sur son lit de mort, Di Giorgio met son ami sur la piste d’un ancien proxénète qu’Harry identifie comme Bobby Maxwell (Deveren Bookwalter), ancien du Viet Nam viré des Marines pour troubles psychologiques.

Obligé de faire équipe avec Moore, Callahan bénéficie pourtant du sens de l’observation de la jeune femme qui repère un poseur de bombe noir Henry Lee (Tim Burrus) membre du commando.

Après une course poursuite haletante dans les cours, toits et jardinets de la ville, Harry coince le fuyard dans une église du père John (MG Kelly) et fait ensuite pression sur Big Ed Mustapha (Albert Popwell), le leader d’un mouvement noir activiste mais pacifique pour remonter jusqu’au groupe de Maxwell qui menace à présent de faire d’autres attentats.

Mais l’arrivée de Mc Kay et ses hommes brouille la donne, le capitaine avide d’avancement coffrant Mustapha et sa bande pour lui faire porter la responsabilité des crimes du FFP.

Fidèle à sa réputation Callahan refuse de se ridiculiser devant les journalistes et n’hésite pas à flanquer sa démission à Mc Kay devant le maire (John Crawford).

Il est pourtant rappelé lorsque ce même maire se fait enlever par le FFP à la sortie d’un match de base ball.

Reprenant le travail avec Mustapha, Callahan obtient sa libération puis des informations précieuses sur une certaine Wanda (Samantha Doane) travaillant dans un salon de massage. Après avoir retourné le salon, tabassé le videur et mis la pression au patron proxénète, Callahan oriente ses recherches sur l’église de John qui aurait couvert les agissement du FFP.

Dans l’église, Moore sauve la vie de Callahan en tuant Wanda qui cherchait à l’abattre.

Pris de remords, le prêtre donne la planque du FFP qui détient le maire dans la prison désaffectée d’Alcatraz.

N’écoutant que leur courage et leurs armes, Moore et Callahan prennent d’assaut l’ile pourtant étroitement défendue, tuant un à un les membres du FFP.

Malheureusement Moore est tuée en sauvant une nouvelle fois Harry après avoir elle-même libérée le maire d’une prison.

Pris de rage, Callahan traque Popwell qui s’enfuit avec le maire et le fait exploser à coup de missile une fois le tueur séparé de son otage.

Reste pour lui le souvenir de sa valeureuse coéquipière…

En conclusion, « L’inspecteur ne renonce jamais » tient sans surprise et solidement la rampe, offrant ce que le spectateur attend : une intrigue simple mais musclée, des courses poursuites rythmées, des dialogues percutants et des acteurs de qualité sur lesquels trône la star Eastwood alors au fait de sa classe naturelle.

Même si cette histoire de commando terroriste vaguement inspiré des brigades rouges parait tout juste passable, Eastwood adoucit un peu son personnage de dur à cuir réactionnaire en lui faisant sympathiser avec des minorités noires pacifiques et une femme dont il mesure la juste valeur sur le terrain après avoir émis un jugement hâtif.

Sans crier au chef d’œuvre, « L’inspecteur ne renonce jamais » demeure une valeur sur du film d’action des années 70 et comblera de plaisir les fans d’Eastwood.

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