Marvel icons hors série n°3, Hulk vs Wolverine (Peter David, Lee Weeks)

 

 


On reste dans les années 2000 avec « Marvel icons hors série n°3, Hulk vs Wolverine ». Avec ce titre assez peu original, Peter David (scénario) et Lee Weeks (dessins), réalisent en 2009 un « one shot » dans lequel Hulk errant dans les profondeurs marines ou il corrige grands requins blancs et poulpes géants finit par toucher terre sur une étrange ile déserte. Inconscient et vulnérable sous l’aspect de Bruce Banner, il est sauvé de l’attaque d’une hideuse créature par l’intervention d’un jeune couple, Gwen et l’aveugle Ripley. Mais ce répit est de courte durée puisqu’un autre Huk cette fois gris fait irruption de manière très menaçante et s’en prend au trio forçant Banner à se retransformer sous l’effet du stress. Le combat entre les deux Hulk prend place, tout en mettant en lumière le passé du jeune Banner, alors persécuté enfant par ses camardes en raison de son comportement déviant lorsqu’il parle à son alter égo. Après un combat brutal, le Hulk vert tue son ennemi qui prend l’aspect d’un robot mais n’a pas vraiment le temps de se plonger dans des réflexions approfondies car il est immédiatement agressé par le dragon d’origine extra terrestre Fin Fang Foom. Tandis que Gwen et Ripley entre en contact avec le général Thaddeus Ross qui leur explique que les étranges manifestations de l‘ile sont le produit d‘une expérience de l‘armée donnant corps aux rêves, Hulk ne se laisse pas démonter par la morgue de celui qui s’alloue le statut d’un dieu, l’empoigne violemment et le traine par la langue jusqu’à le jeter sans ménagement dans le cœur d’un volcan en furie ! Ripley et Gwen sauvent Ross de l’attaque d’un chien monstrueux, qui peu reconnaissant s’en prend à la malheureuse pour la noyer dans une rivière pour la métamorphoser elle aussi. Epuisé par son combat contre Fin Fang Foom, Hulk redevient Banner s’exposant à l’attaque de Wolverine, lui aussi subitement présent sur l’ile et inexplicablement agressif. Banner survit miraculeusement à quelques coups de griffes, se retransforme en Hulk et reprend logiquement le dessus sur son adversaire qui l’a pourtant sauvagement taillé au préalable. L’histoire vire alors au grand n’importe quoi lorsque Kang le conquérant apparait et se revendique comme l’auteur de ces phénomènes. Calmé par l’apparition du conquérant, Hulk se rechange en banner et est planté par Wolverine. Lorsqu’il se réveille Doc Samson l’interroge dans une cellule d’hôpital psychiatrique mais Banner perçoit le stratagème, empoignant le psychiatre qui se change successivement en Ross, sa femme Betty, Méphisto le dieu du mal pour le désorienter. Ceci ne perturbe pas la poigne de fer de Hulk qui force la créature auteur de tout cela, le démon Cauchemar à enfin se dévoiler. L’histoire s’explique enfin, l’ile aux monstres étant une singularité terrestre ou Cauchemar peut à loisir déployer ses multiples ruses. Mais Hulk arrache la tête du démon et s’enfuie avec son cheval en marchant sur les flots ce dont profite Gwen, la fille de Cauchemar conçue avec une mortelle, pour s’enfuir avec Ripley. Après le départ de Hulk, Betty Rosse émerge des flots pour tomber dans les bras de son père, en réalité l’immortel démon Cauchemar. 

En conclusion, construit sur une trame narrative en apparence classique, Marvel icons hors série n°3, Hulk vs Wolverine », propose toute d’abord dans une ambiance digne de « L’ile du docteur Moreau » de H.G Wells, un véritable feu d’artifices de combats « cultes » puisés dans le passé du Géant vert ou se côtoient son double originel gris des années 60, un dragon extra terrestre, le féroce Wolverine, Doc Samson, le général Ross et meme Kang en potiche de luxe avant que ne se dévoile une réalité plus sournoise en introduisant l’un des super criminels les plus vicieux qui soient dans le monde Marvel (avec Loki et Méphisto), le démon Cauchemar, maitres des hallucinations. Certes la force brute de Hulk prévaut à chaque fois dans certes une jouissance de toute puissance physique, de manière parfois choquante mais le lecteur en a pour son lot d’action tandis que l’exploration de l’adolescence de son double ne fait que confirmer le caractère torturé d’un jeune homme écrasé par le poids d’un secret trop lourd à porter. Élément de poids en faveur du récit, le style puissant et dynamique de Weeks fait parfaitement honneur à la démesure des aventures de Hulk pour un résultat au final très enthousiasmant même si pour être honnête le combat tant prévu avec Wolverine sert plus d'attrape lecteur que de réel thème central.

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