Les chroniques de Spawn n°2 (Todd Mc Farlane, Brian Holguin, Marc Andreyko, Nat Jones, Angel Medina, Scott Morse)

 

 


On passe d’un épisode culte de Marvel dans les années 80 à du contemporain sur « Les chroniques de Spawn n°2 » paru en 2005 chez Delcourt diffuseur français de Image comics.

Ici Todd Mc Farlane aidé de Brian Holguín (scénario) sur des dessins de Nat Jones, mettent en scène Nyx, une sorcière en liaison avec Spawn après lui avoir dérobé ses pouvoirs qui se rend en Enfer pour libérer l’âme d’une de ses amies d’enfance, la malheureuse Théa, mort prématurément par suicide.

Accompagnée du Rédempteur, créature surnaturelle au service des forces célestes piégée en Enfer, Nyx progresse dans un paysage désolé en pleine mutation et réellement effrayant.

Les connaissances et l’aide du Rédempteur sont précieuses pour lutter contres les multiples démons qui peuplent l’endroit, utilisent des attaques physiques ou revêtent l’apparence d’êtres disparus comme le père de Nyx pour la désorienter.

Lorsque le duo retrouve Théa, la jeune fille déclare à son amie qu’elle souhaite qu’elle éteigne son âme plutôt qu’elle ne la libère afin d’en finir avec toutes ses souffrances.

Emue aux larmes, Théa s’exécute à l’aide de l’épée magique du Rédempteur, non sans avoir évoqué une dernière fois leurs meilleurs souvenirs d’enfance.

En retour, N’zzezheaal le démon avec qui elle a passé un pacte la laisse repartir ainsi que le Rédempteur de l’Enfer.

Avec Angel Medina aux crayons, Dan Simmons immobilisé sur un lit d’hôpital rêve qu’il grimpe jusqu’aux cieux pour trouver le démon N’zzezheaal en personne à la place de Dieu.

Alors que le Rédempteur goute avec délectation à sa liberté retrouvée en volant dans l’espace avant une fois passé le moment d’exaltation de revenir sur Terre, Simmons quitte finalement l’hôpital en revêtant son costume de Spawn avec comme idée fixe de retrouver Nyx qui lui demande de la tuer.

En guise de superbe supplément, Marc Andreyko (scénario) et Scott Morse (dessins) poursuivent les aventures de Sam Burke et Twitch Williams, les flics Laurel et Hardy qui mettent tout en œuvre pour identifier le cadavre d’une adolescente dont Twitch redoute que ce soit sa fille disparue Lauren.

Helen, la femme de Twitch, ne supporte pas cette situation angoissante et le quitte après lui avoir reproché d’avoir fait courir des risques inconsidérés à sa fille.

Angoissé, Twitch consulte les dossiers des principaux suspects mais constate que leur nombre rend la recherche impossible.

Après avoir bu un verre avec son ami qui lui remonte le moral, Twitch retrouve son fils Max, militaire, ayant pris quelques jours en raison de la disparition de Lauren.

Mais l’entretien tendu tourne court lorsque Max reçoit une balle dans la tête.

En conclusion, « Les chroniques de Spawn n°2 » continue de produire des aventures de bonne facture dans un univers macabre et ténébreux.

Sans le parfait antihéros, la première histoire pourtant brillamment mise en scène par Nat Jones fait plutôt figure de bon apéritif avec tout de même une belle séquence émotion lorsque Nyx se sépare pour toujours d’une amie d’enfance en mettant fin à ses souffrances.

Malgré les qualité de Jones, le flamboyant Medina reste LE dessinateur au style profondément associé à Spawn, même dans une aventure largement moins palpitante.

On conservera également un fort capital sympathie pour le duo Sam et Twitch, qui compense un manque de spectacle par une approche plus subtile et tout aussi sombre de l’âme humaine.

Même sans renverser, Mc Farlane et les siens continuent de charmer par leur intelligence et leur qualité artistique.

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