Notre mère la guerre, tome 4, requiem (Kris, Maël)

 



Sorti en 2012, « Notre mère la guerre, tome 4, requiem » est la conclusion de la tétralogie signée Maël et Kris.

Ici l'histoire se centre autour du caporal Gaston Peyrac principal suspect dans l'affaire du meurtre de femmes sur le front de 1914-1918.

On découvre que pendant la guerre, Peyrac a été informé de l'adultère de sa femme Colette, qui l'a trompé et quitté avec un apprenti espagnol ce qui lui a valu de manquer à l'appel sous son régiment.

Sauvé d'un châtiment militaire par le capitaine Amalric, Peyrac se voit toutefois affecté au commandement d'une section de repris de justice.

Plus tard, Peyrac est fait prisonnier par les Allemands et on retrouve sur lui la fameuse lettre de Colette qui parvient au lieutenant Vialatte toujours obsédé par son enquête.

Avec le Commandant Janvier, Vialatte va trouver Madame Dussart, la mère du soldat « Jolicoeur » lui-aussi soupçonné d’être le criminel.

Cette femme bourgeoise contrite de chagrin qui a fait rapatrié les restes de son fils dans son jardin en faisant jouer ses relations ne coopère qu'avec la plus grande réticence.

Vialatte et Janvier restent perplexe quant à la disparition de Colette et son rôle dans les meurtres.

Cette confusion est rajoutée par la proximité de l'ex caporal redevenu forgeron avec Eva la compagne autrichienne du lieutenant.

Un flash-back montre le traumatisme de la guerre pour Vialatte, alors qu'il était tankiste, préférant abandonner son char et son compagnon pour sauver sa vie.

Lorsque Madame Dussart exhume les derniers carnets de Peyrac de la tombe de son fils qui font la lumière sur les mobiles du crime, la découverte fortuite de femmes présentes dans un abri pour officiers et leur mort après une rixe provoquée par leur refus d'héberger de simples soldats choqués par les combats.

Après la mort des officiers par bombardement, Peyrac a recherché les femmes évacuées pour les éliminer une par une et faire ainsi disparaître toute traces de l'incident.

Dans un ultime face-à-face, Peyrac avoue à Vialatte avoir tué Eva ce qui provoque une réaction de haine.

Vialatte abat à son tour Peyrac avant de comprendre qu'il lui avait menti pour en finir...

En conclusion, « Notre mère la guerre, tome 4, requiem » clôt plutot mollement une quadrilogie bancale

Dans cet ultime tome, la violence du conflit est mise à l'arrière-plan et l'action s'enlise autour d'une enquête policière sinueuse centrée sur la recherche de carnets.

On s'ennuie ferme à mesure que les auteurs ralentissent le rythme du récit pour arriver à une conclusion atténuant l'horreur des crimes...

Avec son récit branlant et sa construction déséquilibrée, cette série reste loin des meilleurs récits consacrée à la Première Guerre Mondiale.

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