Deadpool : Flash-back (Gerry Duggan, Brian Posehn, Scott Koblish)

 



En 2014, le duo Gerry Duggan /Brian Posehn (scénario) s'alluie avec Scott Koblish (dessins) pour produire un comics atypique intitulé « Deadpool : Flash-back ».

Le concept est on le devine assez simple : faire du neuf avec de l'ancien et surtout surfer sur la fibre nostalgique des fans de comics en proposant à chaque aventure d'un Deadpool voyageant dans le temps un style graphique et une intrigue décalée.

Censée se dérouler dans les années 40-50, la première histoire bénéficie en réalité d'un style très propre et actuel comparée à celui de ses années là, beaucoup plus grossier et approximatif.

Sur le ton en revanche, rien à dire : Deadpool et Nick Fury luttant contre Adolf Hitler pilotant un robot futuriste colle parfaitement à la « vibe » de cette époque.

Le style des années 60 est plutot bien reproduit et la folie croit alors de manière exponentielle avec le Gardien, Mangog, le Dragon Fin Fang Room et Odin en personne pour se disputer un puissant objet cosmique gavé d'énergie.

Forcément en comparaison, les années 70 étant plus « urbaines » et violentes. Qui d'autres que Luke Cage et Iron-fist ne sauraient incarner cette époque ? Le méchant « Homme blanc » ne servant que de grossier prétexte à un nouveau délire impliquant Deadpool !

Dans des années 80 peu reconnaissables, Deadpool dupe un démon chargé de faire retomber Tony Stark dans l'alcoolisme, manque d'un cheveu d'épouser Miss Marvel avant dix ans plus tard de ridiculiser Thanos en personne dans une parodie de la saga du gant de l'Infini.

Comme dans la vraie vie on s'ennuie ferme dans les années 2000-2010 malgré une pale tentative de faire cohabiter Dents de sabre et la Division alpha, avec comme prix spécial de l'humour décalée l'ultime histoire au style pseudo infantile montrant un démon tenter sous les traits d'un homme d'affaires bien habillé tenté de convaincre Deadpool des bienfaits des gaz de schiste...

En conclusion, si « Deadpool : Flash-back » partait d'un concept excitant et habile, sa réalisation inégale déroute.

Bien sur la créativité aussi bien d'un point de vue scénaristique que graphique est indéniable, mais disons le franchement la plupart des histoires sont absolument sans aucun intérêt et ne constituent qu'un vague prétexte pour voir Deadpool se déchainer...

Sur le plan graphique, Koblish réalise une performance peu commune, particulièrement dans la série année 60, sans doute la plus belle et la plus démesurément épique.

Mais au final on reste sur sa faim, avec la vague impression de s’être (encore) une fois bien fait arnaquer !

A quand de nouveaux super-héros réellement novateurs et charismatiques ? Quand finira le recyclage de personnages crées dans les années 60 ? Il n'est pas interdit d'avoir du talent !

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