Tyranny and mutation (Blue Oyster Cult)
Une des raisons pour lesquelles j’adore le rock des années 70, est que à cette époque les groupes donnaient sans compter, sortant un voir plusieurs albums d’une créativité folle par an, chose aujourd’hui impossible dans l’industrie du disque soigneusement formatée à coups d’études marketing.
Ainsi en 1973, un an seulement après leur premier (et déjà) superbe effort, The Blue Osyter Cult sort « Tyranny and mutation » à la pochette toujours aussi ésotérique évoquant une toile de Vazarelli mais au titre déjà nettement plus incisif.
On débute en force par « The red and the black » hard rock musclé efficace mais sans fioriture.
Plus de souplesse et des influences blues marquées sur « O.D’d on life itself » avec toujours ses solos de guitares vous emportant dans une autre dimension.
Rythmique nerveuse des frères Bouchard et riffs d‘acier caractérisent « Hot rails to hell » qui développe encore une fois un hard rock hyper entrainant.
Les Américains laissent ensuite libre court à leur créativité sur « 7 streaming diz busters » aux multiples variations de rythmes et de mélodies s’étalant sur sept minutes dans lesquelles Bloom s’en donne à cœur joie sur ses instruments additionnels (claviers, harmonica).
On revient à plus de concision sur « Baby ice dog » flamboyant mid tempo illuminé par le timbre unique du chanteur, alterne harmonieusement passage aériens et plus vicieux à la Black sabbath sur « Wings wetted down ».
Difficile pour l’auditeur de trouver un point d’appui sur « Teen archer » d’apparence assez décousu et il faut attendre le final, « Mistress of the salmon salt (quicklime girl) » pour achever l’album sur un titre complexe, puissant et alambiqué.
En conclusion, « Tyranny and mutation » s’avère plus difficile d’accès que son prédécesseur qui mariait à merveille hard rock direct et ambiances contrastées avec un remarquable travail sur les mélodies ensorcelantes et mystérieuse.
Il demeure certes toujours puissant dans ces parties dures avec des riffs bien sentis, des rythmiques rapides mais plus prévisible et lorsqu’il s’aventure sur des terrains moins balisés, perd pour moi en cohésion ce qu’il gagne en recherche musicale.
On a donc affaire à un bon album de hard des 70’s mais sans posséder la magie des meilleures créations de l’huitre bleue !
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