Ready to die (The Stooges)
La mort de Ron Asheton en 2009, guitariste historique des Stooges n’empêche pas malgré tout le groupe de continuer son processus de résurrection et James Williamson, l’autre guitariste historique des Stooges, arrive ensuite en renfort pour pallier à l’absence d’Asheton.
Il s’ensuit en 2013, « Ready to die » reconnaissable à la magnifique pochette agressive et très punk montrant un Iggy péroxydé prêt à se faire exploser à coup de dynamite pour en terminer.
Après le contenant, le contenu donc avec « Burn » morceau touffu et dynamique bien habillé par la belle voix grave de Iggy pop.
Bien que moins rentre dedans, « Sex & money » se montre particulièrement plaisant à l’écoute et parvient même à faire accepter la présence d’un saxophone en soutien.
La bonne impression générale se confirme sur « Job » au tempo rock soutenu et puissant.
Sans grand relief et malgré des riffs de guitares nerveux, « Gun » glisse sans laisser d’impressions particulières puis les papys punk éprouvent le besoin de souffler sur une jolie ballade acoustique planante « Unfriendly world » avec un Iggy convaincant en mode crooner.
On reprend un peu de vitesse en souplesse avec « Ready to die », mid tempo fluide et accrocheur d’excellente qualité.
Impossible également de ne pas être séduit par le rythme et les riffs emballants de « DD’s ».
A l’approche de la fin du disque, on sent un léger fléchissement sur « Dirty deal » poussif et « Beat that guy » ballade trainante au charme émoussé.
Mais Iggy et ses Stooges restent de grands artistes, aussi « The departed » longue ballade acoustique sépulcrale traversée par un Iggy croonant comme jamais, constitue une fin de grande classe.
En conclusion, si « The weirdness » avait grandement déçu mes attentes, « Ready to die » rétablit de belle manière la situation, en proposant une œuvre plus consistante et inspirée.
Nous parlons bien d’ici d’un album de rock garage plutôt rapide doté de riffs tranchants qui a tout pour combler les aspiration des fans de rock.
Le chant de Iggy Pop, très critiqué sur « The weirdness » revient ici à un niveau plus conforme à celui d’une icône punk-rock de sa stature.
Très convaincant sur ses lignes de chant, Iggy rajoute de ci de là sa touche personnelle sur les titres plus calmes et mélodiques on peut sentir l’influence de ses derniers disques solo plus introspectifs.
Bien sur tout n’est pas parfait ou génial, mais compte tenu des circonstances tragique de sa composition en état de deuil, « Ready to die » mérite assurément le plus grand respect pour sa qualité musicale !
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