Vulgar display of power (Pantera)
Après le courageux coming out de « Cowboys from hell » et le terrible aveu proclamé, non nous ne sommes pas un groupe pour midinettes et gays, Pantera enfonce le clou encore plus fort en 1992 avec le terrible « Vulgar display of power ».
Tout est dit ou presque dans le titre et la pochette très « in your face », les quatre Texans durcissent encore le ton pour proposer une musique encore plus dure et sans concession.
Premier titre emblématique, « Mouth for war » frappe durement avec une musique plutôt lente mais très lourde, une voix grave hyper rugueuse et des refrains virils parsemés de quelques accélérations assassines.
Avec son tempo lourdingue et ses beuglement sourds, « New level » pousse la recette encore plus loin, l’aspect mélodique passant alors complètement à la trappe.
La première franche réussite de ce disque réside dans « Walk » avec son tempo saccadé, ses riffs destructeurs et ses refrains poids lourds.
Pantera renoue ensuite avec ses premiers amours thrash pour proposer dans la même lignée « Fucking hostile » qui surprend par sa vitesse et sa violence exutoire.
Après cette avalanche de distribution de mandales, changement radical d’ambiance avec le ténébreux « This love » somptueuse power ballade aux refrains musclés contrastant avec les couplets très doux.
On peut voir dans ce titre complexe et maîtrisé, la marque d’un grand groupe capable de jouer sur les nuances et les changements d’ambiance.
Les Texans ressortent l’artillerie lourde sur « Rise » , rapide, lourd et vicieux comme une charge de rhinocéros rendu fou furieux par une blessure superficielle.
On ne peut pas dire que Pantera fasse dans la dentelle non plus avec « No good (attack the radical) » , très destroy et décousu.
Puis le groupe creuse profondément sous la surface de la terre avec l’affreusement lourd « Live in a hole ».
« Regular people » avance ensuite telle une invincible machine de guerre assénant son mid tempo assassin faiblement contre balancé par de courts passages à peine plus doux.
Phil Anselmo hurle ensuite comme un possédé sur les refrains de « By demons be driven » totalement à l’image du disque, dur, massif et sans concession.
Pour adoucir ce monde de brutes épaisses, Pantera termine son disque « coup de poing » par « Hollow » sans nulle doute l’une de ses plus belles ballades.
Darrell montre alors enfin toute l’étendue de son talent et de son fantastique toucher de guitariste capable de créer des ambiances envoûtantes tandis qu’Anselmo surprend par sa finesse vocale.
En conclusion, avec sa violence et son ambiance picole-baston, « Vulgar display of power » est souvent considéré par les fans les plus durs comme le meilleur disque de Pantera.
L’album se démarque ainsi complètement des « Cowboys from hell » et délivre un nouveau style appelé power metal, à savoir une musique au frontières du thrash tout en étant plus compacte, plus lourde et plus violente.
Le chant aigu d'Anselmo a ainsi complètement disparu, la frappe monolithique de Vinnie Paul écrase tout l’espace, et les solo de Dimedag sont plus réduits afin de créer un impact supérieur.
Je n’ai pas trop adhéré à ce style trop brutal, étriqué et monodimensionnel pour moi, étant de surcroit rapidement usé par les beuglement d’Anselmo.
Ainsi ce vulgaire étalage de puissance plaira sans doute aux fans de musique vraiment dure, mais restera au delà de ce que mes oreilles plus délicates peuvent encaisser.
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