Adieu poulet (Pierre Granier-Deferre)

 



Court crochet vers le cinéma policier français des années 70, avec « Adieu poulet » de Pierre Granier-Deferre sorti en 1975.

Dans ces années les stars du genre étaient Alain Delon, Jean Paul Belmondo et… Lino Ventura, l’ex champion de lutte italien, célèbre pour ses rôles de gros dur au cœur tendre.

Avec son titre un brin désuet et ridicule aujourd’hui « Adieu poulet » s’inspire d’un fait réel de l’époque et d’un roman R Vallet pour décrire la lutte d’un policier solitaire et intègre de Rouen, le commissaire Vergeat (Lino Ventura) pour retrouver l’assassin d’un de ses hommes, un membre du service d’ordre d’un homme politique puissant Pierre Lardatte (Victor Lanoux jeune, mince et quasiment méconnaissable).

Le tueur en cavale, une brute du nom de Portor (Claude Brosset) est également responsable de la mort d’un colleur d’affichage du camps adverse.

En pleine période électorale, Lardatte ne veut pas être impliqué dans cette affaire et fait jouer toutes ses relations pour échapper à ses responsabilités.

Avec ses méthodes expéditive et son désir de faire aboutir son enquête, Vergeat se trouve donc en but à d’énormes pressions de sa hiérarchie incarnée par le directeur Ledoux (Julin Guiomar).

Rapidement isolé, il est subitement muté à Montpellier pour laisser Lardatte tranquille.

Profitant des quelques jours qui lui reste, Vergeat va tout mettre en œuvre pour retrouver Portor et ne va pas hésiter à s’impliquer lui même dans une fausse affaire de corruption pour gagner du temps.

Sa seule aide est Lefèvre (Patrick Dewaere), jeune policier fougueux, à cheval entre le monde des voyous et celui des policiers mais toujours fidèle à son patron.

Ensemble, les deux hommes vont combattre des forces qui les dépassent.

En conclusion, traitant de la corruption dans le monde de la politique et dans celui de la police, « Adieu poulet » est très typique du cinéma policier français des années 70.

Le scénario est simpliste, les personnages sont virils, truculents et un tantinet caricaturaux.

Courses de voitures en vieille Peugeot et Renault, bagarres et fusillades musclées viennent insuffler l’action nécessaire pour ne pas trop s’ennuyer.

Un film d’un autre temps donc, qui peut se laisser voir par nostalgie ou pour simplement le plaisir de voir un tandem sympathique composé d’un Ventura toujours impressionnant de force tranquille et un Dewaere charmant, provocateur et génial.



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