Seraphim falls (David Von Acken)

 



Je ne regarde pas souvent de western, aussi quelle ne fut pas mon heureuse surprise avec le visionnage de « Seraphim Falls » de David Von Ancken datant (déjà) de 2005.

« Seraphim Falls » début par une scène choc qui tient en haleine.

Peu après la fin de la Guerre de Sécession, dans les montagnes enneigées de la chaîne des Appalaches, un homme mur, solitaire et hirsute (Pierce Brosnan) se fait tirer dessus et prendre en chasse par un quatuor de chasseurs de prime dirigé par le colonel Carver (Liam Neeson) .

Blessé au bras, l’homme court à perde haleine, saute, plonge dans les bois enneigés avant de tomber dans une rivière de montagne glacée dont le flot puissant le sauve miraculeusement et temporairement de ses poursuivants.

Mais il réagit très vite comme un soldat, se réchauffe en faisant brûler de la poudre, nettoie sommairement sa plaie pour éviter une infection et se met en embuscade.

Il parvient à tuer un chasseur de prime avec son couteau, prend ses habits et son arme.

Carver ne renonce pas, semble enragé et mène d’une main de fer les expérimentés Hayes (Michael Wincott)  et Parsons (Ed Lauter) ainsi que le jeune Kid (John Robinson) qu’il a payés pour ramener vivant sa proie.

Le fuyard atteint une maison isolée ou il est accueilli par une famille qui lui permet de se reprendre des forces et surtout d’acheter un cheval pour tenter de semer ses poursuivants.

Mais peu après son départ, l’équipe de Carver ne tarde pas à faire irruption dans la maison et fait usage de violence pour obtenir des informations.

Le Kid est assassiné par un piège semé par le fuyard et cette nouvelle victime sème le trouble chez les chasseurs de prime que Carver a bien du mal à convaincre de poursuivre la chasse.

Après renégociation du contrat à la hausse les durs à cuir se remettent en chemin.

La traque se poursuit dans une région plus aride en frontière d’une ville.

Le fuyard est capturé par le chef de travaux ferroviaires et ses hommes mais il  parvient à se sauver juste avant l’arrivée de Carver.

Après un passage avec les mormons qui le dépouillent de ses balles, Carver finit par perdre tous ses hommes mais rattrape le fuyard qu’il tient en joue.

Il lui avoue alors enfin la raison de sa haine, la volonté de vengeance après que le fuyard colonel Gidéon dans l’armée nordiste ait fait brûler vif sa famille peu après la fin de la guerre.

Gidéon même dévoré par le remord de morts qu’il ne voulait pas provoquer, ne se résout pas à mourir et parvient à reprendre le dessus sur Carver.

Magnanime il le laisse partir mais Carver ne renonce pas et poursuit sa traque infernale.

Dans la « Death Valley », une région cette fois désertique mortelle pour les êtres vivants, Gidéon perd ses deux chevaux en donnant un à un indien en échange d’eau et un autre à une mystérieuse apothicaire ambulante Louis Fair (par Angelica  Houston) en échange d’une balle pour se défendre.

Le duel final a lieu et les deux hommes blessés, mal en point, en arrivent à ne plus vouloir se tuer, la haine s’étant finalement estompée dans la dureté de la lutte.

En conclusion, « Seraphim Falls » est un magnifique western de tradition narrant dans des paysages naturels et sauvages somptueux une lutte d’homme à homme.

Pierce Brosnan que je n’appréciais jusqu’alors pas particulièrement dans ses rôles lisses de play boy à la James Bond, m’a ici complètement bluffé en ancien colonel transformé en survivant des bois.

On est complètement captivé de bout en bout par cette lutte épique et charmé par les quelques envolées finales emplies de mysticisme avec la présence des pasteurs, de l’indien et de l’apothicaire ambulante.

Dans la lignée de « Il était une fois dans l’Ouest », « Seraphim Falls » est donc à film à voir absolument qu’on aime (ou pas ) le western.

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