The doors (The doors)
Tout le monde ou presque connaît ou au moins déjà entendu parler des Doors et de leur musique.
Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur ce groupe « culte » qui fascina les milieux intellectuels et populaires.
Nulle prétention donc pour moi de faire mieux que tout ce qui a déjà été écrit sur le parcours météorique de cette formation de légende symbolisé par la destin éphémère et intensément romantique de son chanteur-leader-gourou : Jim Morrison.
J’essaierai par conséquent de livrer simplement mon ressenti par rapport à la musique en occultant la dimension du phénomène de société qu’il provoqua chez les jeunes de la fin des années 60.
Premier album du groupe, « The doors » voit le jour en 1967.
La formation est alors composée du guitariste Robbie Krieger, du batteur John Densmore, du claviériste Ray Manzarek et du chanteur Jim Morrison.
« The doors » débute par « Break on through (to the other side) », rock compact, féroce d’une intensité exceptionnelle pour l’époque.
Aujourd’hui considéré comme légendaire, ce titre n’a en rien usurpé sa réputation, tant tout y côtoie la perfection que ce soient les riffs aiguisés de Krieger, la voix puissante et chaude de Morrison et le coté décalé-rétro très seventies du clavier de Manzarek.
Après pareil coup de poing, les américains calment le jeu avec « Soul kitchen » , morceau de transition beaucoup plus tranquille.
Le coté sensuel et poétique de Morrison se révèle sur « Crystal ship » courte ballade éthérée chantée avec une douceur divine.
« Twentieth century fox » se montre en revanche décevant car trop classique et trop peu innovant.
Nouveau coup de génie avec la reprise du compositeur allemand Kurt Weil (sur un texte de Bertolt Brecht) , « Alabama song (whisky bar) » séduit par son tempo entraînant et titubant comme un homme ivre.
Arrive ensuite sans doute le plus grand tube des Doors, « Light my fire » qui enflamma la carrière du groupe à l’époque.
« Light my fire » est un long rock de plus de sept minutes au groove presque jazzy porté par la voix de charmeur de serpents de Morrison.
Je lui préfère néanmoins de nombreux morceaux de la discographie des Doors.
On procède ensuite à une incartade vers le blues avec « Backdoor man » reprise enfiévrée et quasi sexuelle de Willie Dixon.
Le groupe déroule calmement sur « I looked at you » rock sympathique bien qu’un peu facile avant d’impressionner de nouveau par sa profondeur sur « End of the night » ballade au charme hypnotique hantée par la présence fantomatique Morrison puis avec l’irréprochable tube « Take it as it comes ».
Mais alors qu’on pourrait déjà s’avouer pleinement rassasié, le coup de grâce intervient avec « The end » , incroyable titre fleuve de plus de 11 minutes au charme magique ou se mélangent de longues rêveries opiacées sur fond de voyages spirituels chamaniques.
Impossible de ne pas succomber à cette incroyable expérience sensitive.
En conclusion, « The Doors » est bien entendu un album qu’on pourrait qualifier sans difficulté d’exceptionnel tant il réalise une cassure avec ce qui avait été précédemment.
Les Doors créent un son magique et unique ou surnagent des atmosphères chaudes, mystérieuses et enveloppantes.
Jim Morrison se révèle bien entendu comme un chanteur exceptionnel au timbre sensuel ou plus puissant selon les circonstances mais toujours terriblement séduisant.
Ces textes très littéraires et travaillés, sont d’un niveau intellectuel anormalement élevé pour un groupe de rock.
Le clavier très présent ajoute une tonalité très particulière qu’on retrouve chez bon nombre de groupes phares des années 70 comme Deep Purple.
Malgré quelques passages plus quelconques, difficile dans ces conditions de ne pas être subjugué par ce disque majeur dans l’histoire de la musique.
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