Le doulos (Jean-Pierre Melville)

 



Sorti en 1962, « Le doulos » est un célèbre polar  noir et blanc réalisé par Jean-Pierre Melville.

L’histoire prend classiquement place dans le milieu des voyous, ou Maurice Faugel (Serge Reggiani) truand fraichement sorti de prison abat par vengeance personnelle le receleur Varnove (René Lefèvre) après que celui-ci l’ait mis sur un coup.

Il lui dérobe des bijoux d’un précédent hold-up mené par  les gangsters Armand (Jacques de Léon) et Nutheccio (Michel Piccoli), les enterre avec l’arme du crime dans un terrain vague et se met en quête de ses amis Jean (Aimé de March) et Silien (Jean-Paul Belmondo) qui est en réalité un indicateur de la police.

Aussi le cambriolage dans une maison bourgeoise du seizième arrondissement de Paris tourne mal puisque Faugel et son acolyte sont pris en chasse par la police.

Une fusillade éclate, l’associé de Faugel est tué mais ce dernier parvient à tuer le policier chargé de les arrêter, l’inspecteur Salignari (Daniel Crohem).

Blessé à l’épaule, Faugel est transporté inconscient  en lieu sur et remet à son infirmière un plan à remettre à son ami Jean pour trouver le trésor de Varnove.

Mais Silien qui n’a pas hésité à torturer Thérèse (Monique Hennessy) pour renseigner la police a en réalité agi uniquement par amitié envers l’inspecteur et ne coopère pas aussi facilement avec le commissaire Clain (Jean Desailly) chargé d’élucider le meurtre de Salignari.

Habile, Clain fait néanmoins pression sur Silien pour que celui-ci les renseigne sur le moyen de trouver Faugel.

L’arrestation de Faugel et sa mise à l’ombre, permet à Silien de révéler son jeu.

L’indic récupère les bijoux cachés par Faugel, utilise Fabienne, la maitresse Nutheccio pour remonter jusqu’à lui, le faire chanter pour lui restituer les bijoux et l’abattre ainsi qu’Armand.

Manipulateur, il innocente son ami Faugel en faisant croire à la police que les deux truands se sont entre tués après avoir assassiné leur complice Varnove.

Mais il ignore que Faugel a en prison passé un contrat pour le tuer.

Pris de remords après que Faugel lui ait avoué sa fidélité, Faugel tente d’empêcher l’exécution mais est tué à sa place dans une grande maison de banlieue à Sucy en Brie.

Si Silien arrivé sur les lieux, élimine le tueur, il est lui-même atteint d’une balle dans le dos et décède à son tour.

En conclusion, « Le doulos » est une histoire policière incroyablement emberlificotée rendant hommage aux polars américains.

Le registre est identique aux autres films de Melville : des voyous élégant habillés en costards, fréquentant des bars de nuits classes avec femmes fatales, jazz, cigarettes et alcools forts, s’entretuent méthodiquement pour des histoires d’argent.

La star du film est Jean-Paul Belmondo alors jeune homme d’aspect athlétique et juvénile qui manipule tout le monde, policiers comme truands.

L’amitié est encore une fois le thème central du film, qu’elle soit envers un policier ou un gangster.

Très compliqué à suivre et pas toujours palpitant, « Le doulos » est néanmoins plus rythmé que la plupart des films de Melville, lents et contemplatifs.

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