Le marginal (Jacques Deray)
Sorti en 1983, « Le marginal » de Jacques Deray est un film qui vous paraitra d’un autre temps, celui ou les stars françaises de l’époque Alain Delon et Jean-Paul Belmondo incarnaient des super flics invincibles triomphant de tous les périls sans coups férir et embarquant les plus belles filles en deux battements d’œil.
Dans « Le marginal », le héros est le commissaire Jordan (Jean-Paul Belmondo) muté à Marseille pour arrêter en pleine période « French connexion » le trafiquant de drogue Sauveur Mecacci (Henry Silva).
Mecacci est un homme riche, puissant, bien protégé notamment par son avocat qui tente d’intimider sans succès le policier.
Mais tout de suite Jordan se distingue par ses méthodes disons musclées, consistant en arrestations, intimidations, violence lors de descentes dans les bars de la pègre.
Après une haletante course poursuite prêt des docks marseillais, Jordan parvient à obtenir une information concernant l’envoi de cocaïne par bateau.
Il parvient à stopper le hors bord en se faisant parachuter depuis un hélicoptère et jette les 200 kg de marchandise dans la mer.
Devenu trop gênant, on lui met un cadavre dans son appartement pour provoquer son retour à Paris.
Mais tenace, Jordan ne désarme pas et cherche à faire tomber Mecacci.
Il fait équipe à Paris avec son ami l’inspecteur Rojinski (Philippe Vernier) et écume les lieux les plus louches de Paris, tripots, club gays, squat de drogués.
Il se lie avec une prostituée brésilienne, la sublime Livia Maria Dolores (Carlos Sotto Mayor), retrouve son indic favori Francis (Tcheky Karyo jeune et méconnaissable) gérant de machines à sous qui lui offre une Ford mustang sur gonflée et blindée.
A force de persévérance, Jordan parvient en faisant jouer ses contacts à remonter jusqu’à Freddy le chimiste (Michel Robin), ancien associé de Mecacci et prêt à témoigner contre lui depuis qu’il se sait menacé de mort.
Malin, Mecacci fait assassiner Freddy gare de l’est mais Jordan prend en chasse les tueurs et après une course poursuite violente parvient à en arrêter un.
Le parrain de la drogue se déchaine alors sur les proches de Jordan, blessant au dos la belle Livia et tuant Francis pour avoir refusé de se plier à lui.
A chaque fois, Jordan réagit, tabassant les hommes de mains de Mecacci ayant blessé Livia et tuant les assassins de Freddy après une course poursuite incroyable en voiture dans le XIX iéme arrondissement de Paris.
Irrité, Mecacci cherche à éliminer physiquement Jordan mais celui-ci déjoue la ruse de son envoyé Baldi (Claude Brosset) qui se fait tuer à sa place.
Jordan s’en prend alors directement au trafiquant qu’il a pu localiser grâce aux renseignements de Baldi.
L’affrontement est bref, Jordan tue le criminel qui pour la forme cherche à prendre une arme.
En conclusion, « Le marginal » est sans doute l’archétype du polar français des années 80 à l’époque ou les films d’actions à grand spectacle made in america n’avaient pas encore déferlé sur l’hexagone.
Pour tenter de concurrencer les flics dur à cuir américains comme Steve Mc Queen (« Bullit » ), Clint Eastwood (« Dirty Harry ») ou même Charles Bronson (« Le justicier dans la ville ») on fait alors appel aux gros bras français.
Ici, le patron c’est Belmondo, plus Bébel que jamais, qui a cinquante ans, court, saute, tabasse tout ce qui bouge à coups de larges crochets, conduit avec une maestria de pilote de course et n’hésite pas dégainer son calibre quand on le titille de trop.
Viril, macho, un brin réactionnaire (il a le sens des valeurs familiales) , Belmondo est le mâle dominant les autres mâles et séduisant par son charme de dur à cuir les plus belles filles notamment Carlos Sotto Mayor dont l’hallucinante beauté plastique à l’époque atteint la perfection du charme sud américain en faisant passer Monica Bellucci pour un laideron de bal populaire.
Ce tas de muscles sans faille tape donc dans tout ce qui bouge sans faire de détail ce qui produit finalement un film bourrin, très calibré et sans beaucoup de finesse.
Même si ce type de film a mal vieilli, son seul intérêt demeure les cascades en voiture ou en hélicoptère, réellement impressionnantes même encore maintenant.
Pour le reste du cinéma à Papa, réservé aux nostalgiques.
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