Richtie Blackmore’s rainbow (Rainbow)

 



En 1975 voit le jour le premier album de Rainbow intitulé sobrement et modestement « Richtie Blackmore’s rainbow » .

L’ossature de ce groupe anglais est composée du chanteur à la voix lyrique et puissante Ronnie James Dio et du guitariste Ricthie Blackmore pionnier du hard rock avec Deep Purple depuis la fin des années 60 et que d’aucun considèrent comme l’un des plus influents de l’histoire de la musique rock.

Après « Stormbringer » Blackmore se brouille avec ses comparses de Deep Purple et décide de fonder avec Dio un nouveau groupe qu'ils appelleront Rainbow.

A ces deux légendes viennent s’ajouter le batteur Gary Driscoll et le bassiste Craig Gruber qui auront une existence très courte au sein du groupe puisqu’ils seront remplacés l’année d’après.

On notera l’imagerie assez kitch aujourd’hui pour ne pas dire franchement ridicule avec cette pochette enfantine figurant un château en forme de guitare surmonté d’un arc en ciel.

Ridicule, la musique elle ne l’est pas, tandis que déboule « Man on the silver mountain » véritable bijou de hard rock mélodique avec son mid tempo classieux sur lequel vient se poser la voix magique de Dio.

Prêt de 40 ans après, ce titre lyrique et intemporel n’as pas pris une ride.

La transition avec « Self portrait » est d’autant plus abrupte, car si ce morceau bluesy à souhait n’est pas intrinsèquement mauvais, il demeure a quelques galaxies de la majesté du titre d’ouverture.

Rock’n’ roll  avec « Black sheep of the family » qui malgré son tempo plus enlevé irrite par son manque de punch.

Arrive ensuite le deuxième chef d’œuvre de ce disque, « Catch the rainbow » superbe ballade aérienne chantée par un Dio en état de grâce.

Rainbow propose ici un exaltant voyage dans l’espace ou régnera l’apaisement le plus total.

En raison de sa classe hors norme, « Catch the rainbow » est à rapprocher des « Dreamer deceiver » de Judas Priest ou des « Planet Caravan » de Black Sabbath, soient les meilleurs ballades que j’ai entendues dans toute mon existence.

Ambiance hypnotique et belles envolées de guitares sur le très mélodique  « Snake charmer » , mais comment à vrai dire résister à un chanteur du calibre de Dio ?

Blackmore exprime son intérêt pour la musique médiévale avec « Temple of the king » , ballade acoustique à la mélancolie en clair obscur avant de nous ramener dans le rock’n’roll le plus basique avec « If you don’t like rock’n’roll » morceau que n’aurait pas renié Ac/Dc et consort mais qui dénote un peu dans l’univers plus classe de Rainbow.

Tempo plus lourd sur le finalement très quelconque « Sixteen century greensleeves » avant que la reprise instrumentale des Yardbirds, « Still I’m sad » , plus rapide ne vienne enlever toute l’atmosphère de recueillement et de tristesse de l’originale.

En conclusion, « Richtie Blackmore’s rainbow » fait tout à fait son age de vénérable vieillard et n’est pas et de loin mon album favori de Rainbow.

Le style très orienté blues-rock et le manque de punch de la plupart des morceaux ne trouvent globalement pas grâce à mes yeux.

Mais ceci ne saurait faire oublier les qualités du disque, notamment les splendides ballades qui l’habitent et le morceau d’ouverture, devenu un classique indémodable du hard rock.

La star de ce disque est bel et bien le regretté Ronnie James Dio, qui malgré un petit coup de mou sur la fin, chante ici à la perfection, charriant de sa voix chaude et riche un flot continu d’émotion.

Par son coté originel, « Richtie Blackmore’s rainbow » est à posséder par les puristes, les historiens de la musique, mais ne dépasse pas pour moi le stade du respect poli du aux œuvres anciennes auxquelles on est finalement peu réceptif.

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