The Chrysalis years (Ramones)

 



Les Ramones toujours avec « The Chrysalis years » sorti en 2002 et regroupant sur trois disques l’intégralité des derniers albums du groupe chez la maison de disque Chrysalis avec qui ils travaillèrent de 1989 à 1997.

La premier disque contient l’album « Brain drain » (1989) déjà chroniqué en ces colonnes et « Acid eaters » album de reprises sorti en 1993.

Je renverrai donc à la chronique déjà écrite pour le détail concernant « Brain drain » et dirais simplement que cet album plus sombre et beaucoup moins accrocheur que les meilleurs crus concoctés par les New Yorkais ne contient véritablement que deux morceaux forts « I believe in miracles » et « Pete semetary » , le très mélodique et agréable « Can’t get you outta my mind » pouvant être également cité comme tout à fait honorable.

Concernant « Acid eaters » , une approche superficielle montre un disque assez fun rendant hommage aux influences des Ramones en revitalisant à la sauce punk des classiques des monstres du rock que sont les Who, des Rolling Stones, des Beach Boys, de Bob Dylan, de Jefferson Airplane ou des Animals.

Pour les puristes, ce disque n’aura donc aucun intérêt, mais pour les gens plus curieux il permettra de percevoir  mieux ainsi les influences des Ramones, majoritairement constituées du rock’n’ roll des années 60.

A noter en bonus track, la présence d’une reprise du générique du dessin animé « Spiderman » preuve encore une fois du goût pour les comics de nos héros rockers.

Le second disque contient l’album « Mondo bizarro » (1992) et « Adios amigos » (1995) également chroniqués en ces colonnes et considérés comme de fort bonne qualité avec une préférence pour le dernier nommé, car renouant avec le coté léger, fun et redoutablement plaisant des premiers efforts du groupe dans les années 70.

Le troisième (et dernier disque) album est composé d’extraits live majoritairement tiré du « We’re outta there ! » sorti en 1997.

On notera la plaisante introduction de « Le bon, la brute et le truand »,  piquée comme Metallica au compositeur Enio Morricone et au réalisateur Sergio Léone.

Même déclinants, les Ramones semblent avoir encore beaucoup d’énergie sur scène et délivrer une performance péchue pour interpréter avec fougue les classiques issus de leur immense répertoire.

On notera quelques différences par rapport au live d’origine, comme la disparition de « Spider man », « Commando », « I just wanna something to do » , « The crusher »,  « Do you wanna dance ? », « I don’t want you », et tous les titres interprétés en duo.

En échange la garniture sera composée de « I wanna live », « Bonzo goes to blitzkrieg ? », « Too tough to die », « Don’t bust my chops», « Palissade park », « Chinese rock », « Ignorance is a bliss », « Somebody put something in my drink », « Mama boy », « Judy is a punk », « Beat on the brat » sans que l’auditeur ne gagne particulièrement au change à l’exception des trois derniers nommés.

En conclusion, difficile d’émettre un avis très emballé sur le principe de sortir une anthologie constituée de cinq albums dont un live et un album de reprise, le tout centré sur la période la plus finissante de la carrière d’un groupe mythique.

Dire que les albums contenus dans cette anthologie seraient les plus excitants de la carrière des Ramones serait un mensonge car bien qu’intrinsèquement tout à fait honnêtes ils demeurent à distance des plus respectables des tubes les plus groovy et punchy de nos blousons noirs favoris.

Si j’avais été donc tout à fait enthousiaste avec « Hey hot let’s go, The Ramones anthology » , je serais en revanche beaucoup plus froid sur ce « The Chrysalis years » au fort goût de réchauffé opportuniste après la mort de Joey Ramone en 2002.

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