Angel Felina (Joel Houssin)

 



Poursuite du cycle Joël Houssin avec « Angel Felina » l’un des tous premiers romans publiés par l’écrivain français en 1981.

Bien qu’étiqueté comme appartenant à la catégorie anticipation,  « Angel Felina » fait plus pour moi partie du genre « fantastique horrifique » dans lequel Houssin a fait ses premières armes.

L’histoire se déroulant à la veille de Noël à  Paris est basée sur une recrudescence d’attaques de chiens domestiques contre leurs propres maîtres.

Les attaques bien souvent fatales se multipliant finissent par inquiéter les autorités et les chercheurs comme Jérôme Cordier de Toulouse et Alain de Sourza de Maison Alfort qui sont chargés  par les pouvoirs publics d’expertiser les animaux atteints de crises de démences subites.

Dans cette montée angoissante se trouve un anonyme, un maître chien appelé Guy Marbre.

Marbre a une relation fusionnelle avec sa chienne un berger allemand répondant au nom de Riva.

Alors qu’il effectue une veille nocturne dans un parking, Marbre assiste à un accident et à la mort d’un jeune motard nommé Angel, voyou inconscient qui percute une Mercedes à la suite d’une folle course.

Gadget la jeune compagne du motard le supplie de l’aider à emporter le corps d’Angel chez elle.

En état de choc par l’accident et le comportement curieusement agressif de Riva, Marbre accepte et l’accompagne dans l’appartement du couple ou il découvre de curieuses inscriptions au mur.

Entre temps l’affrontement commence à s’intensifier entre chiens et hommes, ces derniers formant des milices hors la loi destinées à se venger de la perte de proches.

Le journaliste Dominique Burce qui a perdu sa femme en fait partie, perdant de fait son objectivité journalistique et basculant dans la violence.

De son coté de Sourza et Cordier découvrent au cours d’une expédition dans un élevage à la campagne que les chiens sont capables de s’organiser en meutes pour tuer.

Ainsi une meute ayant décimé un village entier les prend en chasse et le duo de chercheurs ne doit son salut qu’à des routiers passant à proximité.

De retour en lieu sur les deux hommes parviennent grâce à un stagiaire pugnace à déterminer l’origine du virus qui rend fou les chiens : un anti gastro-entérite appelé félina habituellement administré aux chats.

Le duo n’a pas le temps de trouver une parade tant l’expansion du virus est violente, celui ci parvenant même à contaminer des hommes.

Le paroxysme du roman est atteint à Paris ou une bataille de rue éclate entre meutes de chiens et CRS.

Le massacre de bébés dans une maternité franchit le comble du seuil de l’horreur.

Pris dans cette tourmente, Marbre incrédule tente de protéger sa chienne des règlements de comptes et comprend finalement que le corps d’Angel est la source du virus qui a contaminé les chiens.

Après les chiens, les rats sont à leur tour contaminés avant que les mystérieuses formules dans la chambre du jeune motard décédé n’indiquent la prochaine cible du virus : l’homme.

En conclusion, « Angel Felina » est un petit roman mélangeant fantastique et gore.

On y retrouve le goût des races canines et de la provocation de l’auteur du « Doberman » qui ne lésine pas sur les scènes chocs du reste plutôt bien décrites.

Mais le roman montre assez vite ses limites avec des personnes peu étoffés et une intrigue finalement assez mince.

Difficile en effet de pleinement entrer dans cette histoire à dormir debout de quadrupèdes à poils avides de sang.

Prisonnier de son sujet limité, « Angel Felina » se lit donc rapidement et assez distraitement.

En d’autres termes, un Houssin bien mineur.

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