The expendables : unité spéciale (Sylvester Stallone)
Sans doute l’un des films les plus attendus de l’été 2010 par un certain public (masculin ?) « The expendables : unité spéciale » de et avec Sylvester Stallone.
L’idée de ce film est à la fois simple et excitante, réunir tous les gros bras des films d’action des années 80 dans un même film pour faire revivre cette époque bénie de guerre froide ou le monde était binaire, entre gentils héros américains sportifs et horribles communistes russes, cubains ou viet namiens.
Fort de son aura et de ses récents succès au box office (« Rocky Balboa », « Rambo IV ») Stallone a donc pratiquement réussi l’exploit de faire venir ses anciens copains et concurrents dans son film, aux exceptions notables de Steven Seagal et de Jean-Claude Van Damme qui toujours très lucides refusèrent la proposition.
Les expendables sont un groupe d'ex mercenaires de la CIA devenus indépendants qui se réunissent et agissent pour des causes qu’ils estiment justes comme intervenir dans le Golf d’Aden pour libérer les otages d’un cargo détourné par des pirates somaliens.
Dans ce groupe de costauds tatoués à la gâchette facile, Barney Ross (Sylvester Stallone) tient le rôle du chef, avec une prédilection pour les pistolets.
Il travaille avec Lee Christmas (Jason Statham), spécialiste du couteau et du combat pieds-poings, Yin Yang (Jet Li) maître en arts martiaux, Gunnar Jensen (Dolph Lundgren) colosse suédois au psychisme perturbé, Hale Caesar (Terry Crew) spécialiste de la mitrailleuse et Toll Road (le champion de free fight Randy Couture) .
Si les deux derniers cités ont essentiellement des rôles de faire valoirs, c’est bien Statham qui occupe la seconde place derrière Stallone en terme d’exposition.
Après la mission en Somalie, l’équipe est contactée par Chapelle (Bruce Willis) qui leur propose de renverser le General Garza (David Zayas) qui a pris illégalement le pouvoir sur une île hispanophone nommée Vilena.
Cette courte scène revêt un caractère culte en raison de l’apparition d’Arnold Schwarzenegger ancien membre du groupe, qui se voit aussi proposer le contrat par Willis en même temps qu’à Stallone.
L’humour et l’auto dérision sont au rendez vous dans cette scène très fun entre les trois ex stars du Planet Hollywood (rappelez vous cette chaîne de restaurants américains qui fit un bide en France).
Ross accepte d’aller en reconnaissance avec Christmas.
Les deux compères se rendent en hydravion sur Vilena et prennent contact avec Sandra (Gisèle Itie) la propre fille idéaliste du général qui se bat pour libérer son île.
Il apparaît que Garza a été corrompu par Monroe (Eric Roberts) , ex membre de la CIA qui compte implanter le trafic de drogue sur Vilena.
Ross et Christmas sont rapidement découverts, parviennent à s’échapper en tuant une cinquantaine de personnes et en faisant sauter le pont d’envol de l’île.
Sandra est capturée et torturée par Monroe contre l’avis de Garza qui voulait épargner sa fille.
De retour aux USA, Ross est dévoré par le remord et après avoir pris conseil auprés de Tool ancien membre de l’unité devenu tatoueur (Mickey Rourke en caricature de lui même) décide de retourner sur l’île pour libérer Sandra et faire chuter le régime de Garza.
Mais entre temps, Jensen évincé de l’unité en raison de ses problèmes psychiques s’est vendu à Monroe et essaye d’éliminer ses anciens coéquipiers lors d’une violente fusillade en voiture.
La scène se termine en combat singulier entre Jensen et Ying Yang avant que Ross ne finisse par tuer le suédois d’une balle « au dessus du cœur ».
Ensuite le films devient « Les douze salopards » matiné de Rambo II puisque les expendables prennent d’assaut Vilena, tuant plusieurs centaines ( ?) de soldats et faisant exploser la moitié de l’ile.
Dans la scène finale Road se débarrasse de Paine (le catcheur Steve Austin ) le garde du corps de Monroe tandis que Ross élimine Monroe et sauve Sandra.
En conclusion, « The expendables : unité spéciale » est un film d’action old school, très bourrin avec un scénario frisant l’indigence et des dialogues souvent ridicules de vacuité.
Tout ici n’est que prétexte à de l’action testostéronée jusqu’à l’écœurement et les méchants caricaturaux au possible ne servent ici que de punching balls à nos papys musclés vieillissants.
L’humour est quelque fois présent (la scènes avec Schwarzy et Stallone) mais on n’est pas sur que la débilité de certaines scènes soit totalement du second degré.
Par exemple quand Statham tabasse l’amant de sa copine sur un terrain de basket avec cinq de ses amis avant d’embarquer la belle reconnaissante sur sa moto, on se demande si on doit rire ou s’offusquer de tant de bêtise.
« The expendables : unité spéciale » offre donc le degré zéro de la réflexion mais le degré 100 de l’action avec un Stallone lifté et encore body buildé malgré ses soixante balais, un Dolph Lundgren convaincant en psychopathe et un Statham intronisé possible successeur à Rocky.
A réserver donc à un public pas trop exigeant en matière de cinéma.
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