A voté (Parabellum)
Alors que Schultz, le chanteur des légendaires Parabellum vient de nous quitter il y a un mois à peine, il me semblait logique de lui rendre hommage avec « A voté » dernier album en date des parisiens.
Sorti en 2012, « A voté » utilise un artwork simpliste en forme de comic et propose une approche toujours rageuse et anti système.
Le trio de vétérans punk, Olivier Meyrand (basse) et Patrick Lemarchand (batterie) déboule par une simulation d’élections présidentielles dans laquelle Schultz devient président de la république « La victoire ! » avant de basculer avec « Le nouveau président » dans un titre braillard, lourd et vulgaire.
Le punk incisif et alerte revient en force avec « J’en ai rien foutre » décoché comme un uppercut au foie.
Parabelllum fait également forte impression sur « Brasero » mid tempo posé diablement efficace sur lequel la voix puissamment rock de Schultz fait mouche.
Que dire sinon qu’on goute avec plaisir le rock nerveux et viril de « Putain de série B » mais également le plus surprenant « Mayday » et ses quelques passages plus posés.
Après l’interlude surréaliste « Schultz bricole », on arrive à « C’est pas fait pour un mec comme toi » savoureuse joke sur le montage d’un meuble Ikea qui se transforme en enfer pour le chanteur, avec force de riffs étincelants.
Le feu d’artifice punk ‘n’ roll continue sur « Le 13 ième salopard » à l’harmonica flamboyant, enchainé par la reprise énergique de « Stand by your man » interprétée à deux voix.
On cogne à tout va sur « Super brune » ultra cynique sur les rockstars préfabriquées de toutes pièces, « Osmose 2012 » avec un coup de projecteur sur les 25 ans de carrière du groupe pour terminer par « Punky daddy » un peu long sur ses huit minutes.
En conclusion, « A voté » est un vigoureux album de punk rock montrant que les vétérans de Parabellum avaient encore en 2012 gardé quelques cartouches en réserve pour vendre chèrement leur peau face à l’establishment du music business.
Plus durs et féroces que les Wampas, les Parabellum flirtent parfois avec le heavy metal au niveau de leur son, gardant l’esprit irrévérencieux, rebelle et parfois déconneur du punk sur leurs textes souvent de très bonne qualité.
Avec un avenir à présent plus qu’incertain, il est normal de saisir l’occasion de ce dernier album pour rendre hommage à Schutz, sorte de Lemmy Kilmister français dont la voix puissante et rauque, hantera encore pour longtemps les mémoires des amateurs de rock.
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