Darkman (Sam Raimi)
Dans les années 80-90, Sam Raimi se construisit une réputation de réalisateur culte notamment avec « Darkman ».
Sorti en 1990, ce film de super héros raconte les déboires de Peyton Westlake (Liam Neeson) chercheur en génétique, torturé et laissé pour mort par des tueurs dans son laboratoire, en raison des activités de sa femme Julie Hastings (Frances Mc Dormand) avocate sur les traces d’un entrepreneur véreux Louis Strack Jr (Colin Friels) en cheville avec le puissant mafieux Robert G Durant (Larry Drake).
En réalité, Westlake survit mais atrocement défiguré par les flammes.
Privé de sensations corporelles et doté d’une force hors normes, Westlake s’emmaillote de hardes crasseuses glanées dans les ruelles glauque de Los Angeles, et tente d’approcher Julie qui ne le reconnait plus et sous le choc, se laisse séduire par le cynique Strack.
L’homme devient donc mu par un puissant sentiment de vengeance, et travaillant d’arrache pied dans son laboratoire en partie remis sur pieds, parvient à trouver une formule chimique lui permettant de créer des masques des visages à partir de photos.
Il profite de ses nouveaux dons pour tuer un premier mafieux et prendre la place d’un second Pauly Mazzuch (Nicholas Worth) pour voler l’argent de Durant, qui en représailles tue son ex associé en le jetant par la fenêtre.
Mais le processus reste instable et Westlake peine à conserver pendant un temps prolongé ses masques ce qui le rend vulnérable à long terme.
Il poursuit néanmoins son processus de vendetta, allant jusqu’à prendre l’apparence de Durant en personne pour semer le trouble dans ses affaires et l’accuser notamment de crimes qu’il n’a pas commis.
Lorsque le mafieux s’en aperçoit un mano à mano sympathique entre les deux hommes a lieu sous les regards médusés des gangsters.
La science des masques de Westlake lui permet d’approcher à nouveau Julie sous son ancienne apparence et lui prouver qu’il est encore en vie.
La réaction de Julie est favorable et la fait rompre immédiatement avec Strack, qui furieux somme Durant d’éliminer définitivement l’ennuyeux scientifique.
Durant emploie donc les grands moyens, tirant sur lui à l’aide d’armes lourdes depuis un hélicoptère tandis que Westlake se débat suspendu à un fil au dessus du vide.
Mais l’habile scientifique provoque le crash de l’hélicoptère, ce qui force Strack a prendre en otage Julie après lui avoir avoué sa face criminelle.
Tout ce beau monde se retrouve donc en haut d’un building.
Insensible au vertige et très déterminé, Strack est un adversaire particulièrement coriace, d’autant plus que Westlake tente de protéger la vie de Julie qui ne tient qu’à un fil.
Il en vient finalement à bout et le tue.
Mais traumatisé par sa nouvelle apparence, il préfère garder ses distance avec Julie, préférant se faire appeler Darkman.
En conclusion, « Darkman » a tout du film de série B misant tout sur ses effets horrifique et un budget des plus limités.
Raimi se fait ici plaisir, utilisant la mythologie du super héros, pour la tordre à son gout en créant un personnage laid qui rappelle fortement « Spawn » de Todd Mc Farlane sans que l’on sache précisément qui a influencé l’autre.
Avec le temps, le film a bien entendu salement vieilli et fait pale figure dans ses scènes d’actions certes violentes mais sans grandes surprise.
Héros sans pouvoirs si ce n’est de changer temporairement de visage (comme Fantômas !), Darkman est en réalité assez peu charismatique malgré les efforts du très sérieux Liam Neeson, à la présence disons le assez décalé dans cet univers underground.
Un film donc plutôt faiblard, à trois niveaux en dessous du premier « Robocop » de Verhoeven, qui ne comblera que les amateurs un peu nostalgiques du genre.
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