Rock 'n' roll part 9 (Les Wampas)
Le rock français toujours à l’honneur récemment avec « Rock ‘n’ roll part 9 » neuvième album des Wampas, devenus en 2006 après la diffusion large bande de « Manu Chao » des stars quasiment mainstream, statut sans nul doute difficile à assurer pour les punk undergrounds.
Avec sa pochette flamboyante évoquant la fascination pour la musique US, « Rock ‘n’ roll part 9 » débute par « Christine » mid tempo terriblement accrocheur mettant en évidence la voix attachante de Didier Wampas.
La polémique arrive ensuite avec le second titre, « Chirac en prison » qui derrière un titre vicieusement calibré pour les radio, cache une provocation à l’égard d’un ancien président de la République.
Le ton est ensuite étonnamment doucereux sur « Danser sur U2 », ballade apaisée insolite sur lequel la voix de Wampas peine dans les aigus.
On revient avec plaisir au punk dans le plus pur esprit Ramones avec « Quand j’étais psycho » rapide, intense et insoumis.
La guitare de Philippe Almosino hurle encore sur « Saint Rémi » avant un hommage élégant sur fond de surf music au cycliste Marco Pantani sur « Rimini ».
On poursuit toujours en douceur avec « Hélicoptère » ballade mièvre malgré un son de guitare agréable avant de refaire cracher les décibels sur « Patrick » et « Tokyo yaki » excellents titres de punk rock vifs et puissants.
Soufflant le chaud et le froid, les Wampas versent à nouveau dans la ballade gentillette inoffensive avec « Seul en Gaspésie »
Difficile de s’enthousiasmer sur le robuste mais trop prévisible « Boogaloo » et même si « Johnny » prône étonnamment le respect voir la soumission face à l’indéboulonnable idole des ringards de France, le chant haut perche de Wampas la rend pénible à supporter.
On termine avec « Edimbourg » jolie ballade mélancolique emplie de classe.
En conclusion, « Rock ‘n’ roll part 9 » est un album de bonne qualité, confirmant le statut de groupe respectable des Wampas, officiant à mi chemin entre le punk des origines et le pop rock plus mainstream et accessible à un public généraliste.
Penchant un peu plus du coté du rock tendance pop, ce neuvième album s’écoule toujours avec plaisir en appréciant les quelques tubes bien troussés qui y figurent, l’intelligence des textes de Didier Wampas et en reconnaissant toujours les limites aisément identifiables de sa satanée voix.
Sans être un groupe à mes yeux culte ou inoubliable, les Wampas sont de solides artisans méritant assurément e respect.
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