X-men : le commencement (Matthew Vaughn)
X-men : le commencement (Matthew Vaughn)
Vous vous doutiez bien entendu que le film « X-men : le commencement » de Vince Vaughn sorti cet été 2011 allait être chroniqué dans ces colonnes.
Bonne nouvelle, depuis que la trilogie des X-men s’est officiellement arrêtée en 2006, les séries dérivées n’ont jamais été aussi nombreuses.
« X-men : le commencement » se propose de replonger aux origines des super héros mutants, dans les années 60 en pleine guerre froide et affrontement USA-URSS.
Ce contexte historique très présent est assurément l’une des réussites du film.
Le casting pour le coup entièrement renouvelé, met à l’honneur le maitre du magnétisme Magneto/Eric Lensherr (Michael Fassbender) dont le principal objectif est la traque du mutant nazi Sebastian Shaw (Kevin Bacon) responsable de la mort de ses parents dans les camps de concentrations.
Obsédé par sa vengeance, Lensherr suit Shaw dans le monde entier sans se douter qu’il est à la tête du puissant Club des damnés, société secrète composée de mutants désirant provoquer une guerre atomique USA-URSS afin de provoquer la destruction de l’humanité et l’avènement de la race mutant qu’ils jugent dominante.
Mutant capable d’absorber toute forme d’énergie, Shaw est appuyé par la redoutable et sculpturale Emma Frost (January Jones) alias la Reine Blanche, télépathe surpuissante capable de changer son corps en dimant mais également de deux mutants hommes de mains appelés Azazel (Jason Flemming) sorte de Diablo maléfique et Riptide (Alex Gonzales) dont les pouvoirs générateurs de cyclones pourraient ressembler à ceux du mutant Avalanche.
Mais Magneto seul et encore tendre ne peut vaincre le Club des Damnés à lui seul.
Sa route croise alors celle de Charles Xavier/Professeur X (James Mc Avoy), jeune et chevelu, brillant étudiant en biologie et lui-même mutant télépathe vivant avec son amie d’enfance Raven/Mystik (Jennifer Lawrence )une mutante métamorphe.
Pacifiste et idéaliste, Xavier est persuadé que les mutants et les humains peuvent vivre en bonne entente.
Il prend Lensherr sous son aile et le convainc de collaborer avec la CIA pour utiliser une puissante machine à détecter les autres mutants appelée Cerebro.
Les deux hommes recrutent ainsi plusieurs jeunes mutants comme le brillant scientifique Hank Mc Coy (Nicolas Hoult) à l’agilité déconcertante , Sean Cassidy / le Hurleur (Caleb Landry Jones) aux ondes sonique dévastatrices, Alex Summers/Havok (Lucas Till) générateur vivant de terribles ondes de plasma, Angel Salvadore/Tempes (Zoe Kravitz) ailée et cracheuse de feu et Armando Munoz/Darwin (Edi Gathegi) capable de modifier son corps suivant son environnement.
Mais Shaw fait une descente dans le complexe de la CIA, tue Darwin et convainc Agnel de le rejoindre.
Conscient du danger, Xavier et Magneto quittent le giron gouvernemental, fondent leur propre institut et apprennent à leurs recrues à mieux exploiter leurs pouvoirs afin de pouvoir lutter contre les mutants plus aguerris de Shaw.
Lors de son entrainement, Mc Coy expérimente sur lui un remède sensé rendre son apparence plus acceptable mais le résultat ne fait que le rendre encore plus bestial et fait de lui le Fauve.
L’affrontement aura lieu dans le contexte bien connu de la crise des missiles de Cuba en 1962 que Shaw et ses hommes espèrent exploiter pour provoquer la guerre nucléaire entre USA et URSS.
Les X-men interviennent donc, empêchent l’affrontement entre les navires américains et russes puis affrontent le Club des Damnés sans la Reine Blanche préalablement capturée.
La bataille est terrible et voit Magneto finalement tuer Shaw qui s’était pourtant chargé auprès d’un réacteur nucléaire.
Devenu incontrôlable, Magneto bloque puis renvoie les missiles que lui envoient les navires Russes et Américains.
La rupture avec Xavier est alors inévitable, celui-ci parvenant in extremis à empêcher le meurtre des soldats.
Irréconciliables idéologiquement, les deux leaders se quittent en emportant avec eux un effectif de mutants ralliés à leur causes.
De manière surprenante, Mystik abandonne son ami d’enfance grièvement blessé aux jambes et rejoint le Maitre du magnétisme qui lui promet un avenir ou elle n’aura plus à être complexée de son physique.
En conclusion, « X-men : le commencement » est un divertissement efficace qui tourne à plein régime sans baisse de rythme.
On apprécie de remonter aux origines des personnages même si certains aménagements ont bien entendu été réalisés par rapport aux comics de Stan Lee et Jack Kirby.
Bien entendu, Magneto est le personnage le plus charismatique du film avec un Michael Fassbender monstrueux de charisme nordique à la Viggo Mortensen.
Il est vrai que ce personnage torturé et ambigu aux motivations profondes représentant à l’instar d’un Dark Vador le coté obscur des mutants a tout pour fasciner.
La forte dissension idéologique avec Charles Xavier sera à l’origine de pratiquement toute l’histoire des X-men.
Outre les effets spéciaux très réussis et spectaculaire, on appréciera la reconstitution historique des années 60, avec en toile de fond le coté réaliste de la crise des missiles de Cuba et des discours de Kennedy.
Pour être plus critique, on reprochera peut être le manque de personnages forts coté X-men sans Wolverine, Jean Grey, Tornade, Malicia ou même Cyclope seuls le Fauve ou Mystik se montrant véritablement intéressants car plus complexes.
Coté vilains, Kevin Bacon est impeccable en sale type et sa compagne la Reine Blanche parfaite dans son rôle de femme fatale aussi sexy que dangereuse.
Mais en tout état de cause, « X-men : le commencement » est une réussite venant redorer le blason quelque peu vacillant des films de super héros.
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