Songs from the wood (Jethro tull)
Nous sautons une poignée d’années pour voir Jethro tull revenir en 1977 à des meilleurs sentiments.
C’est en effet à cette date que sort « Songs from the wood » à la pochette .. Disons proche de dame nature dans un trip new age assez en accord avec le coté hippie des anglais.
On débute par « Songs frome the wood » qui illustre ni plus ni moins que le meilleur de ce que peut donner Jethro tull : mélodies aériennes sublimes, chant habité de Ian Anderson et richesse musicale incomparable.
Le voyage élémental dure près de cinq minutes semblables à un rafraichissement sous une cascade de montagne, puis les shamans nous emmènent sur les sentiers de « Jack in the green » à l’ambiance similaire mais moins réussie.
Tout en reconnaissant son coté frais et agréable, « Cup of Wonder » manque toutefois d’un tantinet de punch pour marquer les esprits mais reconnaissons que la fantastique richesse musicale de « Hunting girl » apporte réellement une transcendance de l’âme s’étalant sur cinq belles minutes.
Difficile de ne pas se sentir également enveloppé par « Ring out solstice bells » même si à dire vrai la magie prend moins aux tripes.
Les influences médiévales de font clairement sentir sur « Velvet green » pour un mélange étonnant avec des riffs de guitares ciselés et un chant se coulant subtilement dans le cadre imposé.
Bien entendu, la flute est mise à l’honneur sur « The Whistler » à la mélodie remarquablement accrocheuse.
L’ambiance se calme voir se fige avec « Pibroch (cap in hand) » qui étale son ambiance progressive sur plus de huit minutes avant un final « Fire at Midnight » aussi élégant qu’ennuyeux.
En conclusion, « Song from the wood » peut être assurément considéré dans son genre comme un ovni.
Jethro tull s’éloigne davantage des rivages du rock pour proposer une musique progressive emplie d’influences moyen ageuse, incroyablement originale et souvent très agréable à l’écoute en raison de sa belle musicalité.
Malgré ses indéniables qualités et quelques tubes en puissance au potentiel incontournable (« Songs from the wood » et « The Whistler »), « Song for the wood » manque un tantinet de punch selon moi pour en faire un album culte.
La musique de Jethro tull s’adresse donc plutôt aux esthètes, aux amoureux des structures complexes, vivantes et formidablement mélodiques.
Commentaires
Enregistrer un commentaire