Burnt after reading (Joel et Nathan Cohen)
Joël et Nathan Cohen, le très surestimé duo de réalisateurs américains reviennent à leur genre de prédilection, la comédie en 2008 avec « Burnt after reading ».
Cette histoire somme toute loufoque, invraisemblable voir absurde, met en scène un analyse de la CIA, Osborne Cox (John Malkovitch), mis sur la touche par ses patrons, et finalement démissionnaire par lassitude devant les manigances des bureaucrates.
Lorsque il annonce la nouvelle à sa femme Katie Cox (Tilda Swinton), celle-ci le prend mal, trouvant ridicule sa décision d’écrire ses mémoires et en profitant pour préparer activement la mise en place d’une procédure de divorce.
La revêche Katie, a en effet un amant, Harry Pfaffer (Georges Clooney), un ex policier de terrain reconverti en administratif, qui trompe allégrement sa femme (Elisabeth Marvel), écrivain pour enfants.
Dragueur compulsif, beau parleur, pétri de tics, Harry n’en en réalité aucune envie de quitter sa femme pour Katie et gagne du temps, continuant à draguer frénétiquement sur les sites de rencontres d’Internet.
La vie de Osborne bascule lorsque le Cd ou se trouvent ses fichiers est retrouvé dans les vestiaires d’un club de gym, hard-bodies.
Les gérants, Chad Elsheimer (Brad Pitt) un jeune homme aussi athlétique que stupide, et Linda Litzke (Frances Mc Dormand), une quadragénaire complexée, obsédée par se financer de couteuses opérations chirurgicales, décident de tirer profit de cette opportunité pour faire chanter Osborne.
Mais le duo d’amateurs peine à mettre à exécution son plan, Osborne ne se laissant pas faire, malgré la désagrégation de son mariage.
Ainsi, Chad est cogné alors qu’il tentait de négocier une récompense et sauvé in extremis par une intervention musclée de Linda qui n’hésite pas percuter la voiture de Osborne.
Sans se laisser démonter, Katie pousse Chad à s’adresser à l’ambassade de Russie à Washington, pour exiger enfin une somme d’argent.
Mais le duo d’amateurs commet l’erreur de laisser le Cd, qui est déclaré sans valeur par les ambassadeurs.
Tout s’emmêle lorsque Harry rencontre par hasard Linda sur un site de rencontres et a une brève liaison avec elle.
Le quiproquo est total lorsque Chad s’introduit chez Osborne dans l’espoir de lui sous tirer de nouvelles informations, sans se douter que Katy qui l’a mit à la porte, occupe l’espace avec Harry.
Mal dissimulé dans une penderie, Chad fait peur à Harry qui le tue d’une balle dans la tête. Paniqué, Harry se débarrasse maladroitement du corps, sans se douter que tous ces mouvements sont observés par les supérieurs de la CIA, (David Rasche) et (JK Simmons).
L’absence de Chad inquiète Linda qui finit par s’en confier à son amant Harry, complètement chamboulé par ce meurtre.
Le film achève de basculer complètement dans la folie lorsque Harry découvre que l’homme qu’il a tué était l’ami de Linda, et sombre dans la paranoïa totale.
En parallèle, Osborne tombe sur le pauvre Ted Treffon (Richard Jenkins), patron de Hardbodies, et ayant accepté par amour pour Linda de retourner fouiller dans sa maison, et incapable de maitriser sa colère, le tue.
Les officiers de la CIA concluent alors sur leur incapacité à comprendre ce qui c’est réellement passé, mais se promettent de tout faire pour éviter de renouveler cette désagréable expérience.
En conclusion, « Burnt after reading » est une comédie se voulant déjantée, absurde, dans le style habituel des comédies des frères Cohen.
La bêtise des personnages y est présente, notamment chez Brad Pitt, parfait en prof de fitness, la tête pleine d’eau et les muscles plein d’air mais c’est surtout leur lâcheté qui est mise en avant.
Même si Clooney et Malkovitch tiennent solidement leurs places, leurs rôles manquent selon moi de folie ou d’épaisseur.
Paradoxalement, « Burnt after reading » déçoit donc, manquant d’humour et de tendresse, contrairement au chef d’œuvre des Cohen, « The big Lewoski ».
Il comblera sans doute d’aise les fans du duo, mais malgré la qualité intrinsèque des acteurs, se montre trop juste pour s’élever au rang de grand film.
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