Aqualung (Jethro tull)
Il me paraissait évident compte tenu de sa qualité intrinsèque, de rendre hommage à Jethro tull, légende du rock britannique des années 70 avec « Aqualung ».
Sorti en 1971, « Aqualung » est déjà le quatrième album d’une groupe formé à Londres à la fin des années 60.
Nanti d’une pochette foncièrement hideuse et d‘un concept cérébro-spirituel forcément tendance à l‘ époque, « Aqualung » débute par son titre éponyme, mêlant riffs accrocheurs et envolées aériennes sur lesquels Ian Anderson pose sa superbe voix.
On durçit le ton sur « Cross eyes Mary » qui lorgne foncièrement plus vers le hard rock, malgré la présence d’un flute et du piano de John Evan, du reste plutôt en retrait.
Après la courte respiration acoustique de « Cheap day return » vient « Mother goose » un autre morceau acoustique remarquable de beauté en raison du toucher de Martin Barre et de l’apport toujours agréable de la flute d’Anderson.
On reste dans la douceur avec le court « Wond’ ring around » un tantinet précieux et reprend le sourire à l’écoute de « Up to me » qui sublime ces quelques influences blues pour atteindre un summum de musicalité.
Titre à rallonge (plus de sept minutes) sur « My god » long voyage musical empli de spiritualité sur lequel le groupe donne libre court à sa créativité.
Le rock plus dynamique refait quelque peu surface sur « Hymn 43 » bâti sur un format plus conventionnel et accessible pour une efficacité optimale et c’est après la respiration « Slipstream » que Jethro tull lance un « Locomotive breath » flirtant une nouvelle fois avec le hard rock pour conclure par « Wind up » long titre tout en variations comportant des parties planantes comme plus appuyées.
En conclusion, « Aqualung » confirme la bonne impression que Jethro tull m’avait laissé à l’écoute de son best of.
Il brille en effet par sa belle créativité, la haute qualité des titres composés, mariant à merveille musicalité hors norme et rock appuyé tout en restant toutefois soigneusement en deçà du hard rock de brute.
L’auditeur mélomane s’éclate donc à son écoute, goutant avec délice ses remarquables reliefs.
A noter également l’apport essentiel de Ian Anderson, excellent chanteur bien que non spectaculaire et toujours très inspiré une flute à la main.
A déguster donc comme une des nombreuses merveilles méconnues des années 70 !
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