After the war (Gary Moore)
En 1989, « After the war » de Gary Moore voit le jour poursuivant la production régulière de disques de l’Irlandais durant les années 80.
Avec Cozy Powell à la batterie en sus de son habituelle armée de batteurs : Charlie Morgan, Simon Philipps ou Brian Downey son compère de Thin Lizzy, Moore présente une pochette d’un grande force épurée.
Un court instrumental « Dunluce (part 1) » en guise d’apéritif et l’album démarre véritablement avec « After the war » mid tempo pesant et un peu pompeux qui aurait pu coller au répertoire d’un Yngwie Malmsteen.
On est surpris par le registre franchement heavy metal de « Speak for yourself » aux refrains du reste plutôt agréables qui contraste avec le très soft « Livin’ on dreams ».
Ozzy Osbourne vient prêter main forte au guitariste sur « Led clones » pour un résultat fortement inspiré par le « Kashmir » de Led Zeppelin pas nécessairement des plus réussis.
Moore rend hommage à ses premiers amours, le blues avec « The messiah will come again » reprise instrumentale de Roy Buchanan étalée sur plus de sept minutes puis retrouve une belle inspiration personnelle pour glisser un « Running for the storm » certes peu original mais incroyablement fluide et agréable
Le rock ‘n’ roll vitaminé n’est pas non plus oublié et trouve sa place sur « This thing called love » qui groove comme du Van Halen enchainé de « Ready for love » du même acabit bien que moins réussi.
Le tempo se ralentit pour la fin du disque et « Blood of emeralds » posé sur ses huit minutes trente, évoque les morceaux les plus progressif d’un Iron maiden assagi avant que ne survienne « Dunluce part 2 » instrumental conclusif faisant écho à son frère jumeau de l’ouverture.
En conclusion, bien que moins tranchant et inspiré que « Run for cover », « After the war » n’en est pas moins un album surprenant, majoritairement influencé par le hard rock et le heavy metal.
On comprend mieux à présent l’évolution de Gary Moore, qui sortait dans les années 80 des albums plus durs avant d’évoluer à partir des années 90 vers une orientation beaucoup plus bluesy.
Gary Moore livre donc ici une prestation musclée et sans fioriture en allant lorgner du cotés des spécialistes du rock lourd (Led Zep, Van Halen, Ozzy Osbourne voir Iron maiden), registre dans lequel il demeure tout à fait efficace à défaut d’être particulièrement génial ou novateur.
Commentaires
Enregistrer un commentaire