Ted (Seth Mc Farlane)
Changement de registre avec la comédie « Ted » de Seth Mc Farlane.
Sorti en 2012, « Ted » raconte à Boston, la vie de John Bennett (Mark Wahlberg), employé dans une compagnie de location de voiture, vivant toujours à trente cinq ans avec son ours en peluche Ted (voix de Joey Starr), doué de vie après un curieux vœux exprimé une nuit d’orage étant enfant.
Compte tenu de ses étonnantes propriétés et d‘un sens aigu de la répartie, Ted est rapidement devenu une star des années 80, participant à des shows télévisés, avant de tomber ensuite logiquement dans un relatif anonymat.
Avec le temps, l’esprit de l’ours a évolué et exerce à présent une influence assez peu positive sur John, en le poussant à fumer du haschisch, à boire des coups et à regarder des vieux films des années 80, dont le kitschissime « Flash Gordon » dont-ils sont tous les deux grands fans.
Mais John a à présent une petite amie, Lori Collins (Mila Kunis) qui malgré un caractère des plus compréhensifs, voit au bout de quatre ans sa relation stagner.
Incapable de décisions matures et soumis à l’influence de Ted, volontiers vulgaire et amateur de prostituées, John comprend qu’il est en passe de perdre Lori qui ne pourra pas supporter longtemps ce rythme de vie.
Il prend alors la décision courageuse de se séparer de Ted en le poussant à prendre son indépendance via un travail de caissier et un appartement séparé du couple.
Mais le colérique Ted parait incorrigible, séduisant Tami-Lynn (Jessica Barth) une plantureuse collègue caissière et couchant avec elle dans le réserve et entraine un John bien peu résistant dans une soirée de folie aux cotés du mythique Sam J Jones, interprète principal de Flash Gordon aux faux airs l’âge venant de Dolph Lundgren.
Malgré le poids des ans, Jones demeure encore plein de vigueur et entraine ses nouveaux amis dans la défonce à la cocaïne et dans une improbable bagarre contre un voisin asiatique insupporté par le tapage nocturne.
C’en est trop pour Lori qui rompt avec John et se rapproche sans conviction de son patron, Rex (John Mc Hale) qui la poursuit de ses assiduités.
Désespéré, John tente de se faire aider par Ted qui jouant de sa proximité (?) avec la chanteuse Norah Jones, lui arrange une tribune dans un de ses concerts auquel Lori et Rex assistent également.
La prestation de John est catastrophique mais émeut suffisamment Lori pour lui faire changer d’avis au grand dam de Rex.
Mais un autre péril guette Ted, qui est la proie d’un psychopathe fan de lui depuis les années 80, Donny (Giovanni Ribisi).
Aidé de son fils Robert (Aedin Mincks), Donny enlève Ted et le séquestre dans une maison glauque du centre ville.
Soumis à des tortures de la part de l’affreux gamin, Ted parvient à appeler John mais est repris par la vigilance de Donny.
Mais John qui avait déjà été contacté par Donny et son fils pour qu’il leur cède Ted se rappelle de leur adresse et fonce avec Lori pour le secourir.
Après une course poursuite en voiture, l’action se termine dans un stade de base ball ou Ted, sérieusement endommagé par une chute est donné pour mort.
Malgré leur chagrin, John et Lori parviennent à sauver leur ami en rembourrant son ventre et en espérant de toute leur âme à sa résurrection.
C’est avec un Ted plus mature et intégré au bonheur du couple que se termine alors ce film.
En conclusion, « Ted » est une grosse pantalonnade non destinée aux enfants car basée sur la provocation et l’éclatement du mythe de l’ours en peluche synonyme de douceur et d’innocence enfantine.
Mc Farlane en fait des tonnes dans la lourdeur et la vulgarité, avec cet ours toxico, dragueur, grossier et bagarreur, affublé de surcroit de la voix irritante du rappeur Starr.
On ne peut pas dire non plus que le Wahlberg et son physique de Stephan Edberg gonflé aux stéroïdes sortent particulièrement grandi de l’épreuve.
Avec quelques rares scènes permettant de sourire en évoquant la nostalgie des années 80 (Star wars, Flash Gordon, K-2000, Indiana Jones, ET) et la participation d’un Sam Jones déjanté, le film aurait pu pourtant prétendre à mieux, mais ne peut rien faire de plus que se vautrer dans sa provoc facile et l’extrême maigreur de son scénario.
Il semblerait donc que même le bastion de l’enfance soit soumis au cynisme et à la corruption de notre époque ?
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