Rome, saison deux, épisodes 5 et 6 (Bruno Heller)

 


Impossible de résister à « Rome, saison 2, épisodes 5 et 6 ».

Dans l’épisode 5 écrit par Mere Smith et réalisé par Alik Sakharov, le jeune Octave (Simon Woods) profite de sa position militairement dominante après sa victoire surprise face à Marc Antoine (James Purefoy), prend place à Rome avec ses légions et négocie à son avantage avec Cicéron (David Bamber) de se faire nommer consul.

Une fois en place, Octave se détache du vieux sénateur en proclamant devant des sénateurs outragés, Brutus (Tobias Menzies) et Cassius (Guy Henry), assassins de son père.

Irrité d’avoir été dupé, Cicéron se retire dans sa villa de campagne et mise tout sur le duo Brutus-Cassius pour renverser le nouveau dictateur.

Octave perçoit la menace et soigneusement conditionné par sa mère Atia (Polly Walker) va retrouver Marc Antoine dans sa retraite montagnarde pour lui proposer une alliance de circonstance face à leurs ennemis communs.

Marc Antoine qui a déjà été rallié de force par le général Lépide (Ronan Vibert) après la désertion des ses hommes se sent lui aussi en mesure de négocier.

Cette alliance est renforcée par la liaison naissante entre Agrippa (Allen Leech) et Octavia (Kerry Condon).

Du coté des bas quartiers stratégiques de l’Aventin, Vorenus (Kevin Mc Kidd) tente maladroitement d’éduquer ses trois enfants mais se heurte à leur haine froide, notamment celle de sa fille Vorénia (Coral Amiga) qui lui reproche d’avoir assassiné leur mère.

Il est vrai que son repère de brigands et les manigances de Gaia (Zuleikha Robinson), qui couche avec lui sans succès pour s’attirer ses faveurs avant de se rabattre, sans plus de réussite sur le numéro 2 Titus Pullo (Ray Stevenson) et le numéro 3 l’ex vétéran de la treizième légion l’ambitieux Mascius (Michael Nardone).

Plus intéressant, l’épisode 6 écrit par Eoghan Mahony et réalisé par Roger Young, montre le duo infernal Marc Antoine-Octave bien influencé par Atia, choisir une liste de noms de sénateurs et notables de Rome à assassiner en tant qu’ennemis mais aussi pour leurs richesses servant à financer la couteuse campagne militaire.

En tant que fidèle serviteur de Marc Antoine, Vorenus est chargé de réunir les chefs de clans dont son rival Memmio (Daniel Cerqueira) pour mobiliser toutes leurs ressources afin d’exécuter les plans de son maitre.

Après une pénible mais inévitable de négociations sur le partage des richesse, Vorenus émet même l’idée osée de donner à manger au bas peuple de Rome afin de redorer l’image des bandes criminelles romaines.

A sa grande surprise, Memmio soutient cette idée mais tisse en secret un plan visant à envoyer un bel homme séduire sa fille Vorena dans un but encore indéterminé.

Pullo est chargé d’éliminer l’ennemi n°1 de Marc Antoine, Cicéron et emmène Vorenus, sa famille et Eirene en piquenique à la campagne avant d’établir sa basse besogne.

L’assassinat de Cicéron est poignant, Pullo tentant de lui témoigner du respect afin qu’il meure dans la dignité.

Son message visant à prévenir Cassius et Brutus de la stratégie établie entre Octave et Marc Antoine est malheureusement intercepté ce qui change probablement l’histoire à tout jamais.

Après ce bain de sang qui coute la vie au père de Jocaste (Camila Rutherford), l’amie d’Octavie sur un simple caprice de Atia, le choc entre les armées semble inévitable.

Brutus se rend compte tardivement de sa situation d’infériorité numérique mais lassé de fuir, convainc Cassius de ne plus reculer et d’affronter leurs ennemis.

La bataille est superbe de violence et émouvante d’émotion, quand Cassius est tué le jour de son anniversaire et Brutus vaincu se jette sur les soldats adverses afin de mourir.

Mais au cours de la bataille, Octave paralysé par la peur n’a pas pu prendre part au combat, laissant Agrippa se montrer à la hauteur de la bravoure d’un Marc Antoine.

Dans un registre secondaire, Timon (Lee Boardman) part en Judée avec son frère activiste pour pousser à l’aide d’actions violentes les juifs à se révolter contre la domination romaine.

Par un curieux concours de circonstances, Atia est également contrainte à recueillir Jocaste, brisée et ruinée par l’assassinat de son père.

En conclusion, « Rome, saison 2, épisodes 5 et 6 » se montre légèrement inférieur aux épisodes précédents.

Après la récupération des ses enfants, les choses sont plutôt calmes du coté de Vorenus, qui piétine dans l’éducation de ses enfants et se vautre dans les pires horreurs du meurtre tandis que Pullo nostalgique de ses années de soldat tourne également comme un lion en cage en aspirant sans doute à mieux.

Parmi les scènes fortes, on trouvera l’assassinat de Cicéron, superbe de dignité et de subtilité et le suicide de Brutus, qui fait preuve ici d’un courage digne des plus grands hommes.

Pour le reste, Marc Antoine est légèrement en retrait, le jeune Octave peine encore malgré ses aptitudes à s’affirmer au cœur des batailles et Atia continue de charmer par sa perversité.

Inutile de dire qu’on attend avec une impatience mal dissimulée la suite !

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