X-men, l'intégrale 1989, tome 1 (Chris Claremont, Louise Simonson, Marc Silvestri, Walter Simonson)
Cette fois nous nous rapprochons des années 1990 avec « X-men, l’intégrale 1989, tome 1 » toujours avec Chris Claremont au scénario aidé de Louise Simonson.
Cette année est marquée par une gigantesque fresque autour du personnage de Madelyne Prior, clone un peu artificielle de Jean Grey, crée sans doute pour pallier à la mort de Phénix, qui entre temps avait ressuscité dans une version plus sage dans Facteur-X !
Avec Marc Silvestri aux dessins, Madelyne qui flirte avec Alex Summers, le frère de son mari Cyclope, avant de révéler sa vraie nature de femme perturbée psychologiquement.
Nantie d’immenses pouvoirs de sorcellerie, Madelyne perd la tête, transforme les parents de Jean en démons et s’allie avec le démon N’astirh, qu’elle tient en respect.
Tandis que les X-men modernisés (avec Havok, Longshot, Psylocke, Malicia, Dazzler) en supplément des vétérans Wolverine, Colossus et Tornade, retournent dans les bas fonds du métro New yorkais pour affronter les Maraudeurs, redoutable équipe de tueurs de mutants, N’astirh révèle à Madelyne sa véritable nature de créature artificielle, cloné par le mutant Sinistre à partir du code génétique de Grey pour séduire Cyclope et provoquer une union entre les deux puissants mutants, dont il récupérerait la progéniture.
Sinistre se montre trop puissant pour Madelyne et neutralise sa légitime colère.
Dans les sous-sols, la situation dégénère quand X-men et Maraudeurs voient la réalité se déformer avec l’arrivée de démons qui perturbent les sens des combattants.
Seul Colossus semble immunisé contre ces phénomènes démoniaques provoqué par l’action conjugué de Madelyne et N’astirh.
Madelyne parvient à briser l’emprise de Sinistre et aidée de N’astirh récupère son bébé, se plaçant ainsi momentanément en position de force.
Une nouvelle équipe composée de Louise Simonson (scénario) et son mari Walter (dessins) prend alors le relais, pour faire entrer en lise Facteur X, dont l’élément le plus intéressant est Angel, métamorphosé en ange démoniaque par Apocalypse et que les ailes mécaniques tranchantes et doublées de lames enduite de poison, rendent beaucoup plus redoutable.
Facteur-X affronte bravement les énormes démons de N’astirh qui attaquent New-York et finissent par se retrouver face à Madelyne, particulièrement remontée contre Cyclope, qui est retourné avec son premier amour Jean Grey car il l’a pensait morte.
S’apercevant que N’astirh l’a manipulé pour prendre lui-même le pouvoir, Madelyne réagit violement et le chasse de cette dimension avec ses démons mais incontrôlable, elle demeure également une menace.
Claremont et Silvestri reviennent alors aux commandes pour la réunion entre X-men et Facteur X qui tentent eux d’arracher le bébé à Madelyne tandis que les premiers tentent instinctivement de la protéger.
Les échauffourées s’entament entre X-men et Facteur X, révélant la dangerosité de Angel capable de tenir tête à Wolverine et de résister victorieusement à Malicia.
Contre toute attente, N’astirh dompté par Madelyne revient plus fort que jamais car renforcé par un virus techno-organique et entraine avec lui sur un pic encaissé Havok rejoindre Madelyne pour participer à un rituel magique sensé après le sacrifice du bébé ouvrir un pont entre la Terre et les Limbes.
X-men et Facteur X conjuguent donc leurs forces pour empêcher l’achèvement du rituel et sauver l’enfant.
Après une lutte épique contre N’astirh presque invincible car combinant magie et technologie, ils parviennent à le détruire en provoquant une choc thermique fatal pour ses circuits.
Mais sans souffler et sous la plume des Simonson, Madelyne qui a terrassé sa rivale Jean, prend le relais, pour simplement se venger contre Cyclope.
Une nouvelle bataille éclate alors avec Havok, Dazzler et Longshot soumis à l’influence de la rousse volcanique et capable de se retourner contre leurs amis.
Mais une nouvelle lutte au couteau entre la télékinésie de Jean et les pouvoirs magique de Madelyne, provoque l’arrivée du Phénix qui prenant possession du corps de Jean, tue Madelyne.
On repasse à Claremont/Silvestri pour passer au 3ième niveau de la menace avec le combat final contre Sinistre, mutant surpuissant invulnérable aux attaques physiques, magiques et psychiques.
Retranché dans le manoir des X-men, Sinistre est protégé par ses Maraudeurs et tout particulièrement Polaris qu’il conserve sous contrôle mental.
Finalement vaincue comme les autres Maraudeurs, Polaris n’a pas le temps de révéler d’information sur son maitre qui fait exploser le manoir.
Malgré une résistance farouche, les X-men sont surclassés par cet être aux pouvoirs en apparence illimités que même Malicia ne peut dérober, et il faut attendre l’action de la rafale de Cyclope augmentée de l’énergie de plasma de Havok pour que Sinistre touché de plein fouet révèle son unique faiblesse et explose.
Deux digestifs pour finir l’intégrale, une aventure comique ou les X-women parties faire une séance de shopping affrontent des médiocres chasseurs de mutants dans un centre commercial et une ridicule attaque extraterrestre rapidement repoussée.
En conclusion, « X-men, l’intégrale 1989, tome 1 » donne l’impression d’une longue fresque continue mettant aux prises nos X-men favoris avec une succession d’êtres surpuissants usant de pouvoirs magiques, technologiques et télépathiques pour assurer leur suprématie par trop écrasante.
Les affrontements avec N’astirh, Madelyne ou Sinistre ont donc chacun un petit gout de déjà vu et de répétition qui fait s’installer un léger sentiment de monotonie.
Malgré ses pouvoirs rehaussées, Madelyne reste une Jean Grey de série B et un certain malaise s’installe lorsque les mutants de Facteur-X en réalité les premiers X-men, refont surface, alors qu’ils avaient été écartés en raison du peu de popularité et d’intérêts de leurs personnages.
L’histoire concoctée par Claremont est donc copieuse, dense, et pas toujours de première fraicheur.
Il reste bien évidemment l’ampleur des batailles et certains personnages toujours plus attirants comme Angel relooké en Archangel cyborg beaucoup plus viril ou Malicia et son look de punkette destroy.
Ceci, ajouté aux dessins tout juste moyens de Silvestri/Simonson, place cette intégrale dans la moyenne des production habituelles des X-men sans être toutefois inoubliable.
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