Run for cover (Gary Moore)
C’est avec un plaisir évident que je vais continuer à explorer la carrière solo de Gary Moore avec « Run for cover » qui en 1985 contribua à sa première percée hors de l’ombre parfois envahissante de Thin Lizzy.
Entouré d’une pléiade de stars du milieu notamment Glenn Hughes de Deep Purple, Bob Daisley ou son compère Phil Lynott à la basse, Neil Carter de UFO en soutien vocal, de Don Airey aux claviers et d’une petite armée de batteurs Charlie Morgan, James Barton et Paul Thomson.
Posant avec fière allure en redingote, Gary Moore débute par un beau « Run for cover » doté de refrains musclées et diablement efficaces.
Alléché par cette entrée en matière, l’auditeur déguste « Reach for the sky » délicieux mid tempo bien ajusté contenant juste ce qu’il faut de clavier vintage des années 80 se mariant fort bien avec le chant plus mélodique du chanteur.
L’apport de Lynott se fait sentir sur le très bon « Military man » sur lequel le bassiste place un chant soutenu contrastant avec le sublime break aérien central.
Le duo renouvèlera l’exploit en le surpassant de toute la classe de « Out in the fields » véritable tube irrésistible chanté à deux voix sur fond de guerre en Irlande du nord.
Entre ses deux titres majeurs, se glisse pourtant une ballade classieuse « Empty room » et « Out my system » mid tempo plus quelconque si on fait abstraction du toucher toujours aussi joli de Moore.
L’Irlandais mène toujours correctement sa barque avec « Nothing to loose » rugueux mais manquant un peu de fluidité, puis passe plus en souplesse à l’aide de « Once in a lifetime » qui lorgne plus vers le rock/hard FM de qualité.
Il est à présent d’aborder la fin de l’album qui se matérialise avec « All messed up » puissant et trapu, avant un « Listen to your heartbeat » également très orienté rock mélodique élégant.
En conclusion, à son écoute on comprend que « Run for cover » permit à la carrière solo de Gary Moore de décoller tant ce disque puissant et emballant est truffé de pépites hard rock ou soft rock.
Très bien entouré et sans trop en faire dans la surenchère guitaristique, Gary Moore bâtit un album intelligent, équilibré et particulièrement plaisant.
Moins orienté blues mélancolique que la suite de la carrière de l’Irlandais, « Run for cover » culmine dans ses deux duos avec Phil Lynott, qui crèvent l’écran, confirmant les résultats impressionnants produits lorsque ses deux génies un peu méconnus de la musique s’associaient.
Je ne peux donc que conseiller cette plongée dans le meilleur des années 80 aux plus férus de rock à guitare(s) d’entre vous !
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