La route (Manu Larcenet)

 



En 2024, Manu Larcenet adapte en BD « La route », le best-seller de Comac Mc Carthy.

Un homme d'age mur marche avec son jeune fils dans les décombres des États-Unis ravagées par une explosion atomique.

Un seul mot d'ordre pour eux : Survivre !

Poussant un caddie dans lequel se rassemblent leurs maigres réserves, ils fouillent sans relâche toutes les habitations qu'ils trouvent sur leur chemin dans l'espoir de trouver de la nourriture ou des objets pouvant leur être utiles.

Le froid, la faim les dévorent et les poussent à aller plus vers le Sud, vers l'océan.

Mais le plus dangereux reste la présence de bandes armées, ces « sectes » terribles traquant les survivants pour les capturer et les transformer en garde-mangers ambulant en les dévorant membre après membre.

Par amour pour son fils, l'homme refuse d'abandonner et déploie des trésors d'inventivité pour fuir les pièges, ne faire confiance à personne même les personnes en apparence les plus nécessiteuses et trouver des restes du pétrole ou de médicaments...

Il garde prêt de lui un pistolet avec quelques balles pour se défendre mais aussi prévoir un suicide en dernier recours.

Après avoir assisté à des scènes d'horreurs, le duo finit par tomber sur un abri rempli de réserves et en profite pour reprendre des forces et connaître le luxe de dormir à nouveau dans un lit.

Ce répit est de courte durée puisque le père est blessé d'une flèche en plein visage. Mortellement atteint il dit adieu à son fils et lui donne la direction à suivre pour s'en sortir seul.

Ce dernier finit par trouver un autre adulte qui accepte de le prendre sous son aile auprès de sa famille.

En conclusion, « La route » est un cauchemar éveillé, une horreur quasi permanente qui n'a rien à voir avec le film beaucoup plus lissé de John Hillcott.

Avec son esthétique sinistre, effrayante, ses décors explosés, ses corps décharnés et mutilés qu'on rencontre à chaque page, « La route » est une épreuve quai permanente pour le lecteur.

Difficile donc d'encaisser la violence des pages, même si la relation père-fils renferme le cœur d'un puissant moteur permettant au fragile duo de traverser toutes les épreuves ou presque.

Œuvre apocalyptique et pessimiste, l'adaptation de Lacernet risque malgré tout de vous étouffer par sa noirceur.








Commentaires