Blackthorn (Mateo Gil)
Sorti en 2011, « Blackthorn » est un western atypique de l’espagnol Mateo Gil.
Exploitant une nouvelle fois la légende du bandit américain Robert Leroy Parker plus connu sous le nom de Butch Cassidy qui fut célèbre à la fin du XIX ième siècle pour ses pillages de banques, Gil dresse cependant le portrait d’un homme vieilli, réfugié dans les montagnes Bolivie ou il mène une existence retirée sous le nom de Blackthorn (Sam Shepard).
Un jour pourtant Blackthorn annonce à son compagne bolivienne Yana (Magali Solier) qu’il va rentrer aux Etats-Unis avec toutes ses économies et celle-ci accepte avec résignation la nouvelle.
Malheureusement, en chemin, Blackthorn est attaqué par un tireur solitaire, qui met en fuite son propre cheval, sur lequel étaient toutes ses économies.
Furieux, il prend à revers l’intrus et découvre un jeune espagnol, Eduardo Apodaca (Eduardo Noriega), qui se dit ingénieur des mines et poursuivi par une bande armée après qu’il leur ait volé l’argent de l’exploitation de la mine qu’ils possédaient.
Malgré sa rancœur, Blackthorn accepte de le laisser en vie contre la promesse d’un remboursement de sa perte.
Le duo improvisé fait alors route vers la mine avec à ses trousses une bande de boliviens armés et déterminés.
En parallèle, des flashbacks se concentrent sur la jeunesse de Cassidy (acteur Nicolaj Coster Waldau) et le trio qu’il formait avec le Kid (Padraic Delaney) et la charmante Etta Place (Dominique Mc Elligott).
Vivant sans arrêt sous la menace d’une arrestation, le trio tente d’échapper au détective Pinkerton (Stephen Rea) et ses hommes qui les traque dans tous les Etats-Unis.
Cette partie du récit se déroule en pointillés, poussant le trio à se séparer une fois Etta Place enceinte du Kid, avant que celui-ci ne décède des suites d’une blessure par balle en tenant de fuir à travers les montagnes de la cordillère des Andes pour passer en Bolivie.
Dans le présent, Blackthorn et Apodaca parviennent à récupérer les titres des mineurs volés et cachés au fin fond d’une mine désaffectée, non sans échapper in extremis à leurs poursuivants qui les pourchassent dans les galeries.
Avec de pareils ennemis aux trousses, aucun lieu ne semble sur et le repli stratégique opéré dans la ferme de Blackthorn s’avère insuffisant, lorsque la bande armée envoie deux femmes pour tuer les voleurs.
Les tueuses sont éliminées, mais Yana perd la vie et Blackthorn reçoit un balle dans l’épaule qui l’affaiblit.
Contraint une nouvelle fois à la fuite, le duo n’a pas d’autres solutions que de traverser le désert de sel d’Uyuni ou leurs chevaux perdent rapidement leurs forces.
Blackthorn demande à Apodaca de se séparer pour troubler leurs ennemis mais les deux hommes se retrouvent rapidement contraint chacun de leur coté à combattre face aux tueurs boliviens.
Chacun d’entre eux parvient à s’en sortir vivant mais Blackthorn très affaibli est retrouvé comme mort par son vieil ennemi Pinkerton devenu depuis le consul honoraire des Etats Unis en Bolivie Mc Kinley.
Remis miraculeusement sur pied, le vieux bandit est épargné par Mc Kinley qui le laisse partir, et rejoint Apodaca.
Mais entre temps, Blackthorn a appris que Apodaca a en réalité volé les mineurs qui étaient devenus propriétaires de leur propre mine après un intense bras de fer face à leur patron.
Incapable de supporter cette trahison, il tire dans la jambe de son ancien allié et le laisse gisant dans les montagnes de la cordillère des Andes, face à Mc Kinley et l’armée bolivienne, bien décidée à faire valoir le droit des mineurs.
Apodaca meurt donc tandis que Blackthorn s’évapore une nouvelle fois dans les infranchissables montagnes des Andes.
En conclusion, « Blackthorn » est un western de facture classique, utilisant comme « Impitoyable » de Eastwood, la thématique du vieux bandit usé accomplissant un dernier baroud d’honneur mais se distinguant par une belle réalisation surfant sur les liens entre le passé et le présent.
Construit sur un rythme lent pas toujours des plus excitant, « Blackthorn » a pour principal intérêt/originalité de montrer la splendeur des paysages boliviens, que ce soit le désert de sable d’Uyuni ou les hautes montagnes de la cordillère des Andes, ce qui lui confère une atmosphère plutôt envoutante.
Ceci ne suffit pas à en faire un immense classique du genre, mais au moins à le distinguer de la masse de ce type de de productions se voulant plus modernes.
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