Early days best of vol 1 (Led Zeppelin)
Led Zeppelin, sans nul doute considéré par les spécialistes comme LE groupe de rock le plus important de l’histoire car fédérateur de multiples courants ancestraux ayant donnés naissance à la fin des années 60 au hard rock moderne.
Sorti en 1999 avec un packaging soigné faisant la part belle à des photos d’époque, « Early days best of vol 1 » est le premier volet d’un double best of consacré à cette légende anglaise.
Le disque débute par « Good times, bad times », qui se montre particulièrement efficace avec son groove rock’n’roll énergique.
Puis « Babe I’m gonna leave you » produit une intéressante jonction entre le blues-folk le plus classique des débuts et une envolée hard finale d’une puissance inouïe.
On perçoit alors tout l’impact du chant haut perché si expressif de Robert Plant, de la richesse des variations guitaristiques de Jimmy Page et de la terrible force de frappe du batteur John Bonham capable de déchaîner à lui seul si besoin les marteaux de l’enfer.
Le dirigeable de plombs nous plonge ensuite avec « Dazed and confused » dans un interminable et grandiose cauchemar cafardeux ou suinte un lancinant mal etre.
On pense à Black Sabbath qui s’inspirera peu après de ce coté angoissant, sombre et monolithique pour donner naissance à leur heavy metal ésotérique.
Mais ce sont les fusées « Communication breakdown » et « Whole lotta love » qui marquent les premières vraie tentatives de pur hard rock, avec ces riffs infernaux devenus cultes aujourd’hui, ces tempo ultrarapides et ce chant aigu si offensif.
Après avoir écrit sans doute l’une des pages les plus importante du rock avec ces titres phares, le groupe retourne se vautrer avec délice dans « What is and what should never be » et « Since I’ve been loving you » interminables et pénibles blues entrecoupés par l’explosif « Immigrant song » et son hard rock formidablement inspiré.
Difficile également de résister au groove rock’n’roll d’un « Black dog » débordant de classe.
On poursuit avec une magnifique incursion dans le folk de « The battle of evermore » brillant de mille sonorités celtiques.
La magie opère toujours sur « When the levee breaks » folk hanté par des sublimes mélodies venues d’autres dimensions.
La dernière pierre à l’édifice est le célébrissime « Stairway to heaven » , sans nul doute la ballade la plus connue de l’histoire.
Véritable escalier vers les étoiles d’une durée de plus de huit minutes, ce titre complexe débutant par une introduction acoustique tout en finesse et finissant en une apothéose de décibels est entré pour toujours au Panthéon des grands morceaux du rock.
En conclusion, centré sur les quatre premier albums de la carrière du dirigeable, « Early days best of vol 1 » joue sur du velours tant ces albums d’une qualité exceptionnelle ont marqué au fer rouge l’histoire de la musique.
Bien sur Led Zeppelin ne peut être considéré comme un groupe de heavy metal pur et dur mais son hard rock inspiré agrégeant avec bonheur les bases blues, rock’n’roll de la musique noire avec d’autres influences plus européennes (comme le folk celtique) a produit un mélange d’une richesse inouïe.
On notera au passage un « Latter days best of vol 2 » sorti un an après et d’un niveau nettement inférieur à celui ci.
On pourra donc approuver avec justesse le pochette représentant les membres du groupe habillés en cosmonautes : ces quatre venaient vraiment d'une autre planète ou ont tout du moins réussi à décrocher en leur temps la lune de son lointain ciel étoilé.
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