Le tueur, volume 8, l'ordre naturel des choses (Luc Jacamon, Matz)

 



En 2010, vient la suite des aventures du tueur signées Jacamon/Matz avec « Le tueur, volume 8, l'ordre naturel des choses ».

Si j'avais trouvé le précédent opus un peu mollasson, celui-ci démarre par une scène forte : l'assassinat d'un militaire vénézuéliens par un tir ajusté de fusil à lunettes à 500 mètres.

Par cette action commanditée cette fois par Cuba, le tueur entend mettre la pression sur la junte militaire qui a pris le pouvoir en déposant le président Gomez.

Après avoir mis sa famille à l'abri, le tueur retrouve la belle Katia qui outre le fait d’être sa maitresse, est également devenue sa donneuse d'ordre.

Les assassinats ciblés continue, avec un nouveau militaire abattu en plein vol dans son hélicoptère.

Mais Mariano met en garde son ami contre le double jeu de Katia et lui révèle de la bouche de Haywood un ex-agent de la CIA, qu'une lutte entre les USA et Cuba auraient lieu pour l'exploitation de gisements profonds situés au large de l'ile.

Pour s'opposer à leur ennemi américain, les Cubains tenteraient de s'allier aux Vénézuéliens qui disposeraient de la technologie suffisante pour ce type de forage, d'ou la guerre civile actuellement en cours dans ce pays.

Le tueur accompagne Mariano régler un « différent commercial » au Canada avec un gang de bikers puis revient au Mexique ou l'attend Katia avec Velasquez, Carrasco et le général Acosta.

En conclusion, « Le tueur, volume 8, le commun des mortels » relance la machine en rendant (enfin !) un peu plus explicite ce jeu à trois pays convoitant un forage pétrolier synonyme d'indépendance énergétique et financière pour Cuba ennemie de longue date des USA.

Vampirisé par la belle cubaine Katia qui lui a promis une vague immunité, le tueur a lui choisi son camp mais joue astucieusement pour ne pas se mettre ses ex-clients américains à dos.

Sa stratégie pour survivre : jouer sur les deux tableaux !

Construit sur un scénario géopolitique bien trouvé, cette nouvelle série prend un tout autre relief et sort un de son quotidien cet homme solitaire radotant ses théories sur un Occident manipulateur et oppresseur du Tiers Monde riche en ressources énergétiques mais trop gangréné par la corruption pour les exploiter.

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