The descent (Neil Marshall)

 




« The descent » est un film d’horreur fantastique de Neil Marshall sorti en 2005.

Tourné avec vraisemblablement peu de moyens, « The descent » raconte la folle expédition de six jeunes filles adeptes de la spéléologie dans une grotte de la chaîne montagneuses des Appalaches.

Le début s’annonce comme souvent dans ce genre de film particulièrement calme et fun avec la réunion du petit groupe de copines d’une vingtaine d’années pour une pyjama party au coin du feu la dernière soirée avant la descente dans la grotte.

L’ambiance est légère, détendue et potache.

Seule la blonde Sarah (Shauna Mc Donald) semble la plus torturée du groupe en raison d’un passé douloureux marqué par la mort de son mari et de sa fille dans un horrible accident de voiture survenu après une séance de rafting en Écosse avec ses amies qui se sentent toutes concernées par le drame.

La sportive et décidée Juno (Nathalie Mendoza Jackson) est la guide de l’expédition tandis que Holly (Nora Jane Noone) la suit avec son look de garçon manqué accro aux sensations fortes. 

Les filles descendent dans la grotte et au fur et à mesure de leur progression, un climat claustrophobe va s’instaurer avec des scènes particulièrement éprouvantes ou elles rampent dans d’étroits boyaux obscurs et humides à prêt d’un kilomètre de profondeur.

Quand Sarah échappe de peu à la catastrophe et à l’effondrement d’une galerie venant boucher leur unique chemin d’entrée dans la grotte, le climat se détériore franchement, Juno (avouant qu’elle n’a pas pris de carte et que la grotte qu’elles pratiquent n’a jamais été visitée avant leur venue.

Cette révélation sème le trouble dans le groupe mais les filles se ressaisissent parvenant à garder leur sang froid.

Elles décident de continuer à avancer pour trouver une autre sortie.

Après le franchissement d’un étroit précipice qui manque de tourner au drame, l’espoir de trouver une sortie est entretenue par la découverte de peintures préhistoriques montrant un deuxième accès à la grotte.

Mais peu à peu d’étranges bruit commencent à se faire entendre et les filles ne tardent pas à sentir une présence vivante menaçante.

La présence se précise et elles sont subitement victime d’attaques de monstrueuses créatures humanoïdes appelés crawlers désirant se repaître de leur chairs.

Marshall fait alors complètement basculer son film dans une ambiance de lutte pour la survie dans un climat d’horreur absolue.

Les filles conservent leur intention de sortir de la grotte mais doivent à présent faire face à d’imprévisibles attaques des créatures jaillissant de la nuit pour les suspendre.

De manière assez surprenante elles parviennent à rester suffisamment lucides pour comprendre que les crawlers aveugles par nature se repèrent uniquement au bruit.

Les combats atteignent alors des paroxysme de violence et il est souvent difficile de distinguer l’action avec ses mouvements rapides filmés dans la quasi obscurité.

Bien entendu les pertes se succèdent, Holly étant tuée par erreur par Juno.

Les filles retournent alors à l’état sauvage et font preuve d’une grande bestialité pour tuer les crawlers à coups de piolets, de pierre ou d’os.

Seules Sarah et Juno restent en vie au moment de la délivrance symbolisé par la visualisation de la sortie mais Sarah condamne son amie pour lui faire payer le meurtre de Holly.

Sarah fait alors surface, couverte de boue, de sang et s’enfuie en voiture dans un état de choc profond.

En conclusion, « The descent » est l’archétype même du film d’horreur gore particulièrement angoissant en raison de son atmosphère confinée.

L’histoire est certes relativement classique avec un groupe de jeunes citadins semi insouciant s’aventurant dans une nature hostile mais le film a pour lui l’originalité de son cadre et le choix d’un groupe essentiellement féminin qui se révèle au final aussi combatif et brutal qu’un groupe d’hommes musculeux et virils.

Ses défauts principaux consistent pour moi dans la réalisation des scènes d’action assez confuse et dans le surnombre d’actrices, certaines n’ayant que des rôles de faire valoir assez peu étoffés.

Avec son interdiction au moins de 16 ans et son petit coté « Blair witch project » puisque les filles se filment au caméscope pendant leurs exploits sportifs, « The descent » n’est pas à mettre devant tous les yeux et la triste réalité du monde de la spéléologie montre chaque année que cette activité demeure pour quiconque extrêmement risquée même en l’absence de hideuses créatures rampantes.

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