Les proies (Gonzalo Lopez-Gallego)

 



Dans la catégorie thriller qui fait mal « Les proies » de l’espagnol Gonzalo Lopez-Gallego s’est en 2008 taillé une jolie petite réputation.

L’histoire de ce survival se déroulant dans un environnement naturel par essence hostile commence de manière très basique avec un automobiliste du nom de Quim (Leonardo Sbaraglia) qui s’arrête dans une station service pour faire un plein d’essence.

Dans cette station service isolée et sinistre, il rencontre une jeune femme du nom de Bea (Maria Valverde) avec qui il a une courte et intense relation sexuelle dans les toilettes.

Quand il reprend ses esprits, Quim s’aperçoit que la jeune femme lui a volé son portefeuille et a gracieusement payé la note pour lui.

Choqué, il reprend la route et apercevant la voiture de sa voleuse décide de bifurquer pour prendre une petite route menant vers une région montagneuse reculée.

La il se fait soudainement tirer dessus par un mystérieux chasseur et blesser à la jambe.

Blessé et stressé, Quim percute dans sa fuite le chasseur et le tue.

Il prend néanmoins conscience que l’homme n’était pas seul et retrouve Bea qui semble aussi choquée que lui et ne rien comprendre à ce qui arrive.

Quim délaisse sa voiture endommagée et le couple de fortune embarque dans la voiture de Bea pour tenter de fuir leurs mystérieux poursuivants.

En chemin, ils rencontrent ensuite une patrouille de police qui ne croit pas à leur histoire et les menotte à l’arrière de leur véhicule afin d’avoir l’esprit libre pour tirer cette affaire au clair.

Grâce aux indications de Quim, les policiers retrouvent le corps du chasseur accidenté mais sont pris sous le feu de tirs lointains provenant des montagnes.

Seul un policier (Pablo Menasanch) survit et se joint au couple pour lui aussi tenter de sortir vivant à pied de ce traquenard mortel.

La fin du film est une haletante course poursuite dans une inextricable et sauvage région forestière.

Seul Quim parvient à miraculeusement vivre assez longtemps pour découvrir la véritable nature de ses agresseurs, des adolescents croyant dans un jeu vidéo grandeur nature ou le but est de chasser puis tuer des êtres humains.

Mais poussée par l’instinct de survie, la proie devient à son tour prédateur …

En conclusion, « Les proies » n’est pas un grand film ni un film culte mais distille son suspens de manière suffisamment efficace pour remplir son office.

On pourra reprocher un certain manque de punch dans la réalisation qui compte tenu de ce sujet pourrait être encore plus musclée.

Le personnage féminin de Bea reste assez peu étoffé et on ne comprend pas réellement les motivations et le rôle de la jeune femme dans l’histoire.

Malgré un début prenant dans une atmosphère glacée impressionnante, « Les proies » ne parvient pas à pleinement exploiter son sujet de base pourtant fort, des enfants tueurs traquant des adultes dans une foret isolée et reste à des années lumières de l’ambiance traumatisante d’un « Délivrance » de Boorman ou de l’enfer psychologique du film homonyme de Don Siegel.

Dommage.

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