The final countdown (Europe)

 


Séquence rétrospective.

Ayant grandi dans les années 80, j’ai eu mon premier walkman à cette époque.

Véritable révolution technologique apparue à la fin des années 80, le walkman (appelé aussi baladeur par les puristes !)  permit à bon nombre d’adolescents de s’isoler pour pouvoir écouter LEUR musique au nez et à la barbe de leurs parents.

Lors du fameux noël ou je reçus ce cadeau merveilleux, mes parents m’offrirent pour faire bonne mesure un album d’un groupe suédois qui cartonnait dans les charts du moments, « The final countdown » d’Europe.

 « The final coutndown » fut donc le premier album qui tourna en boucle dans mon casque bien avant l’arrivée des lecteurs cd portatifs puis aujourd’hui des plateformes de streaming.

Après toutes ces décennies, je trouvais donc intéressant de voir comment avait vieilli ce vestige de mon enfance.

Pratiquant à ses débuts une musique plus musclée plus franchement orientée vers le heavy metal, Europe décide en 1986 de changer sa guitare d’épaule, de remplacer son batteur (out Tony Reno,  in Ian Haughland)  de recruter un claviériste inspiré (Mic Michaeli)  et de se tourner vers le hard rock mélodique (dit FM) en sortant « The final coutndown » et sa pochette purement spatiale assez réussie.

Le résultat dépassera je le pense toute les espérances des petits suédois avec l’ouverture de ce disque par le tube interplanétaire « The final countdown » , ses refrains emballant portés par cet astucieux gimmick de clavier qui fera de ce morceau l’un des plus grands succès commerciaux de l’histoire du hard rock.

Bien entendu comme pour le Canada Dry, on pourra objecter à juste titre que ce titre n’est pas très hard et repose plus sur son clavier que sur le tranchant de ses guitares, toujours est il que « The final countdown » fut l’emblème d’un génération et reste encore aujourd’hui fréquemment joué dans les soirées grand public de trentenaires nostalgiques.

Dans pareilles conditions il serait alors tentant de réduire l’album à un seul titre rock-fm, ce qui serait une énorme erreur, car ensuite déboule « Rock the night » autrement plus musculeux tout en conservant ce coté très mélodique apporté par la superbe voix de Joey Tempest.

C’est d’ailleurs l’alliance de la voix de Tempest et de la guitare hard rock de John Norum qui constituent à mes yeux les fondations du continent Europe.

Indéniablement donc « Rock the night » est un morceau de hard rock et de très grande qualité.

Le groupe envoie ensuite « Carrie » ballade guimauve qui chantée par Tempest devient un grand moment de romantisme épique emballé à coup de refrains terriblement accrocheurs.

Retour au hard rock (si si !) avec le plus appuyé « Danger on the track » qui passe encore une fois impeccablement avec ses refrains de haute volée.

Bien qu’un poil en dessous des précédents, « Ninja » fonctionne lui aussi efficacement avec juste ce qu’il faut de riffs un peu nerveux noyés dans de grande envolées mélodiques.

Mais Europe remonte brusquement le niveau avec « Cherokee », véritable tube avec son énorme son de clavier, son tempo saccadé, ses refrains fantastiques ou la voix de Tempest fait encore une fois la différence.

Puis viennent « Time has come » , nouvelle ballade épique d’excellente qualité puis « Heart of stone » mid tempo hard rock mélodique de très bonne facture.

Le morceau le plus « dur » du disque arrive avec « On the loose », petit bijou heavy metal à la simplicité et à l’efficacité purement diaboliques.

L’album se termine avec une nouvelle ballade « Love chaser », un peu trop mielleuse à mon goût.

En conclusion, même avec le recul et plusieurs années écoulées, je n’ai pas ricané une seule seconde en réécoutant « The final countdown ».

Bien entendu nous sommes ici très loin d’un heavy metal rentre dedans et viril, mais plutôt en présence d’une musique hard rock classieuse finement ciselée de chœurs et de mélodies accrocheuses.

La formule fonctionne sans répugner en raison du bon équilibre entre les ingrédients trouvé par le groupe que d’aucun jugeront même parfait au vu du résultat.

Joey Tempest s’avère être le parfait chanteur pour ce style de musique, avec sa voix superbe, agréable et chaude.

Rajoutez y des gimmicks de claviers terriblement accrocheurs et quelques riffs/solo pour de temps en temps muscler l’ensemble et vous obtenez la recette miracle qui fit des musiciens des Europe des stars internationales.

« The final countdown » constitue pour moi l’un des plus hold-ups de l’histoire réalisé par un groupe de hard rock, qui préféra avancer un temps masqué pour mieux conquérir le grand public.

Et ce n'est pas le cadavre mon vieux walkman d'origine qui dira je pense le contraire.

Commentaires