Constant depression (Venin Carmin)
Après un premier album « Glam is gone » extremment réussi, le duo « girl-power » lyonnais Venin Carmin prend son temps pour sortir en 2020 un second album « Constant depression » à la la sublime pochette évoquant un suicide teinté de romantisme collant parfaitement à l'imagerie gothique du groupe.
Comme pour « Glam is gone », « Constant depression » débute par un titre très accrocheur « It's gonna be wild » presque plus punk et organique que froid.
Mais avec Venin Carmin, la cold wave n'est jamais loin, comme le montre « Sidekick punchlines » dont les belles envolée synthétiques de Valentine se marient à merveille avec le chant pop éthéré de Lula.
Nouvelle merveille du genre, « Wilkomen to the Masquerade » incarne la résurrection miraculeuse de Joy Division.
Venin Carmin déroule ensuite une ambiance plus pop avec « Twinkle in the eye » et augmente la cadence sur « Constant depression » dont la structure dynamique prend à contre-pied son titre.
Plus difficile en raison de ses bruitages « téléphonique » vintage assez pénibles et de ses couplets hargneux, « For the sublime » déçoit avant qu' « Outsider » à la fois lancinant et puissant ne retrouve le rythme de croisière si plaisant du groupe.
Le très direct « Problem issue » fonctionne à merveille, tandis que le bien nommé « Abysses » nous plonge avec délice dans un néant glacé.
On se régale sur « Sketches » merveilleusement fluide et aérien, plonge de plein pied dans la vibe electro de « Waterlilies »...
Le tempo ralentit enfin avec « Dreaming valentine » ballade lente, déchirante et sensuelle pour clore l'album sur une « Berceuse » lancinante et assez désagréable.
En conclusion, même si « Constant depression » n'a pas l'impact et la fraicheur de « Glam is gone » il n'en demeure pas moins de très bonne qualité.
Venin Carmin conserve l’homogénéité d'ensemble de sa musique mais manque peut-être cette fois un tantinet de fraicheur ou d'inspiration.
De bons moments (« Wilkomen to the Masquerade » « Constant depression » « Abysses ») donc mais également une certaine longueur mais aussi des ratés («Twinkle in the eye » « Berceuse ») heureusement largement minoritaires.
Les filles ont le vent en poupe, bonne chance pour la tournée estivale !
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