Trash (Alice Cooper)
Sorti en 1989, « Trash » est un peu le « Final Countdown » ou le « Black album » d’Alice Cooper, l’énorme succès commercial qui aux yeux du grand public éclipsera tout le reste, sans nul doute bien à tort quand on connait l’immense variété de la carrière du chanteur.
Ici, Desmond Child célébrissime producteur et véritable « hit maker » prend les manettes, John Mc Curry (guitare), Hugh Mc Donald (basse), Bobby Chouinard (batterie) et Paul Chitten (claviers) renouvelant officiellement la structure du groupe, même si dans les faits d'impressionnants guests sont appelés à la rescousse : Aerosmith, Bon Jovi et Joan Jett.
Dès le début « Trash » place son tube, sa pièce maitresse « Poison » chef d’œuvre de hard-FM dont le clip truffé de top modèles persécutant notre bonne vieille canaille, tournant en boucle sur MTV contribua pour beaucoup au succès commercial de l’album.
A peine remis du choc de « Poison » surgit « Spark in the dark » dont la puissance canalisée et les gros refrains carrés font mouche sans coup férir.
Partant à l’assaut des radios US, Alice sonne comme Bon Jovi sur « House of fire » et cela n’est sans doute pas un mal au vu du résultat, même si « Why trust you » se repose sur une certaine facilité.
Vous avez demandé une ballade ? Elle arrive toute chaude sortie du four, « Only my hart talkin » d’une niaiserie absolue, confirmant le peu de talent d’Alice dans ce domaine..
Fort heureusement, Alice remet les gaz sur « Bed of nails » second grand hit de l’album, à un degré moindre cependant que l’inégalable « Poison ».
Dans son registre également très hard-FM, « This maniac’s in love with you » est un pur bijou et à ses cotés, le très poussif « Trash » fait plutôt pale figure malgré la dextérité guitaristique de Jack Johnson.
Ceci est vite oublié, tant la power ballade « Hell is living without you » écrase tout sur son passage lançant à la perfection « I’m your gun » ultime décharge flamboyante d’un disque majeur.
En conclusion, n’écoutez pas le éternels pisse-froids, grincheux et adeptes du « C’était mieux avant », « Trash » est un excellent album de hard rock/hard FM qui mérite largement sa réputation et ses deux millions de ventes.
Très bien écrit, sans grand défaut si ce n’est l’affreuse ballade de circonstance et le très moyen titre éponyme, « Trash » est un véritable rouleau compresseur écrasant tout sur passage par son homogénéité, sa puissance et sa tripotée de tubes au dessus desquels trônent « Poison » et « Bed of nails ».
Revenu en grâce à l’égal d’Aerosmith ou Bon Jovi, Alice Cooper peut donc attaquer les années 90 gonflé à bloc !
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