Dirty diamonds (Alice Cooper)


 

En 2005, Alice Cooper continue avec une belle régularité de tenir le cap malgré un âge déjà avancé et sort « Dirty diamonds » à la pochette cheap bien similaire à celle de l’album précédent.
Comme d’habitude, l’essentiel du groupe a été remercié à l’exception du guitariste Ryan Roxie épaulé ici par Damon Johnson et Chuck Garric.
On commence fort par « Woman of mass distraction » titre puissant aux refrains entrainants digne par sa stature d’hymne de figurer dans le best of d’Alice puis tombe dans un registre plus doux sur « Perfect » qui puise intelligemment dans les racines du rock ‘n’ roll old school pour lui conférer cette tonalité si agréable à l’oreille.
Lui emboitant le pas, « You make me wanna » fonctionne diablement bien avec toujours cette très bonne vibe rock ‘n’ roll que ne renieraient pas les Rolling Stones.
On passe la vitesse supérieure avec « Dirty diamonds » implacable morceau heavy metal qui écrase tout sur passage de ses riffs dominateurs pour mieux être pris à revers par « The saga of Jesse Jane » magnifique ballade sur fond de musique western.
Difficile en revanche de se passionner pour « Sunset babies » pop rock countrysante ni pour « Pretty ballerina » douce friandise sucrée…
Malgré son titre prometteur, « Run down the devil » est plutôt un mid tempo souple qu’une véritable déflagration tout comme « Steal that car » fait agréablement taper du pied sans renverser de sa chaise.
Une fois n’est pas coutume, Alice se montre plus à son aise sur les deux ballades,
« Six hours » délicate et originale, « Zombie dance » et son harmonica vintage, entrecoupées d’une pincée de hard  ‘n’ roll « Your worst ennemy ».
Enfin, en bonus, au risque de choquer les puristes, la vieille canaille s’acoquine avec le rapper Xzibit pour sortir « Stand » avec un mariage gangsta rap metal plutôt réussi.
En conclusion, « Dirty diamonds » est sans doute un album aussi protéiforme que « The eyes of Alice Cooper » mais le mélange s’avère cette fois beaucoup mieux dosé et réussi.
Plus travaillé et abouti malgré sa prise de risque importante (en effet il fallait oser faire cohabiter rock stonien, heavy, ballades western et gangsta rap dans un seul et même disque !), « Dirty eyes » un album surprenant et de bonne qualité globale, montrant les ressources dont est capable un vieux serpent roublard !

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