Roadhouse (Rowdy Herrington)


 

 Film mineur dans la carrière à succès de Patrick Swayze, « Roadhouse » de Rowdy Herrington sort en 1989.
L’histoire simple au possible, raconte comment Dalton (Patrick Swayze) un videur particulièrement efficace travaillant dans le milieu de la nuit, est approché par Frank Tilghman (Kevin Tighe) un patron de bar du Missouri pour redresser la situation catastrophique de son établissement le Double Deuce.
Dalton accepte d’autant plus que Tilghman se plie à ses conditions et débarque sur place pour étudier la situation il est vrai préoccupante : bagarres continuelles, vente de drogue, détournement d’argent…
Il s’établit dans une ferme qu’il loue à un vieil homme appelé Emmet (Sunshine Parker).
Une rivière le sépare de la luxueuse propriété de Brad Wesley (Ben Gazzara), le principal homme d’affaires de la ville qui exerce une forme de terreur sur tous les commerçants.
Dalton qui a retrouvé un ami musicien aveugle Cody (Jeff Healey), change de fond en comble le mode de fonctionnement du Double Deuce, virant les videurs incompétents et les employés traficotants, ce qui lui attire les foudres de quelques uns comme le barman Pat Mc Gurn (John Doe).
Les choses se gâtent lorsque Pat qui est le neveu de Wesley débarque avec deux gros bras pour se faire réembaucher de force et un affrontement a lieu au couteau dans le bureau de Tilghman.
Dalton met en fuite les brutes mais doit se faire soigner pour une blessure au dos.
A l’hôpital il fait la connaissance du Dr Elisabeth Clay (Kelly Lynch) et l’invite à boire un verre au Double Deuce.
Furieux de rencontrer une résistance imprévue, Wesley se met à persécuter les amis de Dalton, saccageant le magasin de Red Webster (Red West)…
Les menaces se font sentir tellement lourdement, que Dalton qui a refusé de se faire acheter appelle au secours son mentor Wade Garrett (Sam Elliott) lui aussi videur professionnel.
L’arrivée de Wade donne un peu plus de courage à Dalton qui démarre même franchement son idylle avec Kelly…
Il est vrai que outre sa virilité, Dalton affiche une maitrise de arts martiaux et un diplôme de philosophie qui achève de séduire la jeune femme.
Mais la violence de Wesley ne cesse de croitre : après l’incendie du magasin de Red et celui de la ferme d’Emmett qui échappe de justesse à la mort, Dalton coince Jimmy (Marshall Teague) le tueur de Wesley lui aussi expert en arts martiaux.
Le combat au bord du lac en pleine nuit est violent et mortel pour Jimmy tué alors qu’il avait dégainé une arme à feu pour en finir.
Ulcéré par la perte de son favori, Wesley réplique en faisant tuer Wade…
Dès lors, Dalton qui était prêt à laisser tomber se lance dans une vendetta personnelle et attaque la propriété de Wesley, pourtant puissamment gardée par ses gros bras armés.
Dalton tue un à un le gardes et finit par coincer Wesley dans sa chambre de trophées.
Le mafieux est finalement abattu par un feu nourri des commerçants de la ville : Red, Tilghman, Emmett…
L’arrivée du shériff ne change rien et Dalton peut ensuite roucouler avec sa chère Kelly…
En conclusion, « Roadhouse » pourrait ressembler à un navet vintage pour rednecks tant le propos ne vole pas haut, pourtant Swayze parvient par son jeu et son intensité à faire oublier son physique modeste et sauver la baraque grâce notamment à des scènes d’action bien menées.
Accumulant les clichés : hommes d’affaire véreux, braves commerçants exploités, filles sexy et héros virils, « Roadhouse » est aussi une belle collection de coupe de cheveux et tenues des années 80 !
Alors bien sur, on est ici à des années lumières d’un chef d’œuvre ni même d’un bon film, mais avec une certaine indulgence « Roadhouse » peut laisser regarder essentiellement pour la présence de Swayze !

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