X-men, l'intégrale, 1988, tome 2 (Chris Claremont, Rick Leonardi, Marc Silvestri)
Retour au monde du comics avec « X-men, l'intégrale, 1988, tome 2 ».
Avec Chris Claremont (scénario) et Rick Leonardi /Marc Silvstri (dessins), les X-men tentent toujours de trouver leur second souffle post saga du Phénix noir.
En Australie, Colossus semble torturé par le souvenir de sa petite sœur Illyana Raspoutine, qui doit lutter contre le démon S'ym et ses troupes pour le contrôle de la dimension des limbes.
Aidé par Gateway, un mutant aborigène muet capable de téléporter les gens, Colossus surgit au milieu du conflit et a suffisamment d'impact pour faire pencher la balance du coté de sa sœur.
Puis le duo reconstitué se rend auprès de l'école du Professeur Xavier pour secourir les Nouveaux mutants capturés par une sorcière russe nommée Baba yaga.
La carapace de métal du corps de Colossus est un atout déterminant pour défaire la sorcière et ses démons mais dans la dimension des limbes, le revanchard S'ym prépare sa revanche.
Aux États-Unis, les Broods commencent par infecter des humains dotés de super-pouvoirs pour augmenter leurs propres capacités d'invasion.
Le premier concerné se nomme Harry Palmer, sorte de monsieur tout-le-monde qui revenant d'un camping au Colorado, répand le virus Brood à Denver.
Pistés par les X-men, Palmer les surprend par ses capacités physiques surhumaines et agrège rapidement autour de lui d'autres humains/Broods disposant de pouvoirs comparables aux X-men qui a contrario répugnent à tuer.
Limités par leur code éthique, les X-men sont surclassés et même le hargneux Wolverine se voit infecté.
Finalement non sans peine, les X-men finissent par venir à bout de leurs adversaires, le pouvoir auto-guérisseur de Wolverine expulsant l'embryon Brood et Havok revoyant ses principes pour tuer les humains infectés.
Dans le même temps, Madeline Pryor, le clone de Jean Grey ressuscité développe des pensées d'une jalousie aiguë pour Cyclope qui file le parfait amour avec Jean dans Facteur-X.
Troublée et vulnérable, elle est une proie facile pour S'ym qui attend son heure.
Puis l'histoire bascule vers la Terre sauvage, étrangement rasée après la venue de Terminus, gigantesque robot destructeur venu d'un autre monde.
Combinant leurs pouvoirs, les X-men parviennent à le vaincre, Tornade étant comme souvent décisive.
A l'intérieur du robot, ils trouvent Garokk devenu fou. Ramené à la raison, le mutant accepte d'aider le Maitre de l’Évolution lui aussi rescapé à recréer la Terre sauvage initiale.
Après un interlude délirant ou Mojo, hideux personnage démoniaque cherche en vain de nouveaux X-men pour redresser l'audience de ses show TV malsains, les X-men se rendent à Génosha, une ile au large de l'Afrique ayant développé un nouveau système totalitaire dans lequel les mutants sont asservis pour le bon développement de la société humaine.
Wolverine et Malicia sont capturés par les Magistères, les soldats de Genosha et rejoignent Madelyne en détention.
Malgré la présence du mutant Wipeout qui annihile leurs pouvoirs, ils parviennent non sans mal à s'évader et reçoive le soutien de leurs collègues téléportés par l'indispensable Gateway.
En détention, Madelyne réussit à inquiéter les dirigeants de Genosha par ses incroyables capacités télépathiques qui font d'elle un élément indomptable.
Le Gégénieur, cerveau des « traitements » visant à rendre docile les mutants est neutralisé par son propre fils, déporté par la stupidité et la violence du système qu'il a lui même bâti et Psylocke force mentalement Wipeout a redonner leurs pouvoirs à Wolverine et Malicia.
Alors que Mister Sinistre, un nouvel ennemi mutant d'envergure fait son apparition, la situation autour de Madelyne/Jean Grey paraît toujours aussi emberlificotée...
En conclusion, « X-men, l'intégrale, 1988, tome 2 » recèle une volonté louable de renouveler les X-men.
Faire appel à l'univers magique autour d'Illyana Raspoutine est une idée intéressante pour développer le personnage de Colossus, plus riche que celui d'un « simple » colosse de métal russe mais cette partie de l'histoire demeure quelque peu sous-employée ici.
Les Broods, recyclage à peine déguisé de l'Alien de Ridley Scott permettent de bâtir une honnête histoire d'invasion/infiltration mais la « grande » œuvre de Claremont reste ici l'aventure Genosha, société fictive totalitaire dans laquelle les humains éliminent ou réduisent à l'esclavage les mutants.
L'aventure Génosha traine pour moi en longueur et les démêlées autour de Madelyne Pryor, pale tentative pour faire renaitre Jean Grey paraissent trop artificielles.
Seul le choc avec Terminus sur la Terre Sauvage est pour moi réellement emballant.
Autre limitations majeures, les styles graphiques de Leonardi et Silvestri sont plusieurs classes en dessous de Byrne ce qui nuit au plaisir de lecture.
Des X-men déjà en perte de vitesse à la fin des années 80 pour moi donc !
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