Welcome 2 my nightmare (Alice Cooper)


 
 

Le titre « Welcome 2 my nightmare »  ressemble au premier abord à un clin d’œil au disque considéré comme l’un plus grands chefs d’œuvre d'Alice Cooper sorti en 1975.
Nous sommes en 2011 et Alice alors en perte de vitesse après un « Along came a spider » bien fatigué renoue avec Bob Erzin le fameux producteur-mentor de l’époque mais également des membres du groupe original : Michael Bruce, Dennis Dunaway, Neal Smith.
Le premier morceau, « I am made of you » est une véritable surprise, totalement différente de tout ce qu’à déjà sorti Alice récemment avec un titre puissant, mélodique et très abouti.
En comparaison, « Caffeine » parait plus poussif avec ses refrains laborieux.
Après l’interlude « The nightmare return » très réussie avec son ambiance de film d’horreur, retour à un rock ‘n’ roll plus direct et sain sur « Runaway train » puis au cabaret de « Last man on earth ».
Alice se fait très tapineur-racoleur sur « The congregation » trop calibré hard-FM et laisse plus que perplexe sur le très soft « I’ll bite your face off ».
Le ton vire à la farce sur « Disco bloodbath boggie fever » parodie grossière de la dance music qu’aurait pu mal prendre la chanteuse Kesha également invitée sur le disque.
Rock ‘n’ roll festif et bon esprit sur « Ghouls gone wild » puis assommante ballade de rigueur sur « Something to remember me by ».
Alice change de ton sur « When hell comes » pour un résultat se voulant ténébreux complètement raté, tente de faire le jeune dans le coup sur « What baby wants » en duo avec la petite Kesha, se vautre dans la pop fadasse sur « I got get outta there » pour finir son vautrage sur un instrumental lourdingue digne du générique de « Champs Elysée », « The underture ».
En conclusion, « Welcome 2 my nightmare » était au départ une tentative maligne de surfer sur la vague de la nostalgie pour rameuter d’anciens fans afin de faire du jeune avec du vieux…
Pour autant, passé l’attrait de la curiosité et un premier morceau très prometteur, le soufflet se dégonfle assez rapidement et n’offre rien ou presque de la magie du disque de 1975 malgré la présence d’Erzin, d’anciens comparses de la star et de quelques jeunes poussses de la musique « jeune ».
Après avoir donc balayé cet été la quasi-totalité de la carrière studio d’Alice Cooper, je me sens donc en mesure d’établir une première partie la plus intéressante comprise entre 1969 et 1975 avec une musique ambitieuse, excentrique, variée et sombre, avant de connaitre un énorme passage à vide marqué par des tentatives assez pitoyables de coller aux modes notamment disco…
Paradoxalement cette carrière studio marquée par plus de bas que de hauts connaitra quelques embellies notables, notamment un virage hard FM (« Trash ») et industriel courageux (le duo « Brutal planet »/ « Draggontown »)…
Mais globalement, Alice Cooper restera pour moi le groupe des classiques des années 70 et des prestations shock-rock live, le reste n’étant largement que foutaises comme ce dernier opus en date, assez pitoyable de la papy-star !

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