X-men, l'intégrale, 1991, tome 1 (Chris Claremont, Louise Simonson, Fabian Nicieza, Jim Lee, John Bodganove, Arthur Adams, Guang Yap)
Dans « X-men, l'intégrale, 1991, tome 1 » Chris Claremont poursuit son association avec le talentueux Jim Lee dont le style sexy et dynamique donne un réel coup de fouet à une franchise par ailleurs passablement déclinante.
Alors que Cable, nouveau mutant venu du futur aspire à coordonner l'ensemble des équipes X-men/Facteur-X/Nouveaux mutants...des tensions éclatent logiquement avec les leaders historiques comme Cyclope, Tornade et Jean Grey qui ne veulent pas déclarer une guerre ouverte à leurs ennemis.
C'est pourtant l'un de leur plus ancien adversaire, Magnéto qui apparaît le premier dans la Terre sauvage.
En effet l'ex leader des mauvais mutants fait face à Zaladane une mutante dominant un pouvoir électromagnétique potentiellement encore supérieur capable de mettre en péril la Terre elle-même.
Flanqué de l'inévitable Ka-Zar et d'une Malicia sans pouvoirs, le vieux gourou mord la poussière face à Zalanda qui entame un processus visant à drainer son pouvoir.
Avec l'aide des gouvernements américains (Nick Fury et son S.H.I.E.L.D) et russe qui envoient des mercenaires, Magneto parvient à tuer une adversaire qu'il estimait trop dangereuse pour être épargnée.
Mais la plus grande saga de cette intégrale demeure la lutte contre Deathbird, qui leur demande de tuer leur ancien mentor le Professeur Xavier, compagnon de Lilandra, l’impératrice Shi'ar.
Lorsque les Starjammers fidèles soutiens de Lilandra passent à l'assaut la situation devient des plus complexes.
Prisonniers d'un vaisseau aux parois organiques neutralisant leurs pouvoirs, les X-men saisissent l'occasion et entrent dans un combat intense auquel participe la Garde impériale ralliée à Deathbird.
En conjuguant leurs efforts, ils parviennent à venir à bout des troupes de Deathbird et retrouvent un Xavier bienveillant.
Puis la situation bascule, Xavier révélant une autre nature, nettement plus belliqueuse en utilisant Gladiator pour tenter de tuer Deathbird ce qui obligent Gambit et Jubilé à intervenir.
Se fiant à son instinct, Wolverine griffe à mort Xavier et le paye instantanément par une violente attaque psychique de Psylocke, les X-men parvenant à s'enfuir grace aux pouvoirs de téléportation de Lila Cheney.
La réalité finit par révéler un complot Skrull pour usurper les identités de Xavier et semer la destruction dans l'Univers.
Rangés cette fois du coté de Deathbird, les X-men font face aux faux Starjammers et aux X-men contrôlés télépathiquement : Wolverine, Psylocke et Jubilée.
Après un combat intense, il faut attendre la révolte de Xavier lui-meme pour tuer son double et annihiler ainsi le contrôle mental.
On change de registre avec Louise Simonson (scénario) et John Bogdanove (dessins) pour une aventure mélangeant futur et présent dans laquelle un Franklin Richards du futur doté de pouvoirs inégalables essaye de protéger la version de lui-meme du présent traqué par Ahab et ses « limiers » dont le plus célèbre et redoutable n'est autre que Rachel Summers dotée des pouvoirs du Phénix et de surcroit amoureuse du Franklin du futur !
Constatant que Rachel ne peut venir à bout de Franklin, Ahab décide d'attaquer lui-meme avec sa horde limiers qui se heurte aux Fantastiques, aux Nouveaux mutants et à quelques X-men dont Cable.
Une première fois repoussé par les efforts conjugués, Achab revient ensuite avec Chris Claremont et Arthur Adams (dessins) et conditionne la Femme invisible et Cyclope pour en faire ses propres limiers.
Un second choc avec encore plus de Nouveaux mutants et de X-men, en support des 4 Fantastiques a lieu et Ahab est encore une fois repoussé par Franklin en personne, laissant une Rachel déboussolée dans le présent avec une version enfantine de son amour.
En guise de digestif, Fabian Nicieza (scénario) et Guang Yap (dessins) mettent en valeur des X-men modernisés dirigés par Cable pour mettre en déroute l'Alliance sinistre, trois mutants dirigés par Harness, une femme en armure utilisant un jeune mutant appelé Glouton, absorbant l'énergie de ses victimes.
Lorsqu'il pénètre dans le cœur du labo de leurs ennemis, les X-men se heurtent aux New warriors qui en assurent la défense !
En conclusion, « X-men, l'intégrale, 1991, tome 1 » déploie des efforts considérables pour redynamiser une franchise tablant déjà sur son glorieux passé.
Les scénarios de Claremont sont plutot bons et le style graphique de Lee, très puissant (et sexy !) forment une bonne combinaison.
Mais difficile de crier au génie lorsqu'on ressort les histoires de complots Skrulls mixées avec les aventures spatiales des Shi'ar.
Grosse faiblesse également pour moi, la multiplication des personnages qui empêche de creuser véritablement l'aspect psychologique et apporte une grande confusion dans les intrigues, ainsi que dans les scènes de combat.
On peut comprendre la volonté de Claremont de renouveler les X-men en imposant Cable, mais ce personnage demeure des plus discrets sur l'étendue de l'intégrale.
Quant aux Nouveaux mutants, ils ne font que de la figuration...
Et quand on veut mélanger le présent et le futur en ajoutant en prime les 4 Fantastiques, Rachel Summers et Franklin Richards, la confusion monte encore de plusieurs crans...
Heureusement il reste Magnéto et la Terre sauvage pour l'aspect spectaculaire...
Les autres artistes s'en sortent honorablement à l'exception de Simonson et Bogdanove clairement en dessous.
Même si j'aurais adoré aimé cette intégrale pour les colossaux efforts dont elle a fait l'objet, je ne peux me montrer satisfait du résultat qui confirme l'errance de Claremont et de Marvel dans les années 90 !
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