In the eyes of Alice Cooper (Alice Cooper)
Toujours aussi versatile et imprévisible, Alice Cooper délaisse le metal industriel du début des années 2000, sans doute écœuré par son overdose de Ramstein et revient en 2003 à plus de classicisme avec « The eyes of Alice Cooper » à sa pochette façon bandit masqué !
D’entrée, la nouvelle formation à laquelle seuls survivent le guitariste Eric Dover et le batteur Eric Singer, fait preuve d’une certaine efficacité avec « What do you want from me » titre rapide aux refrains enlevés.
Cette approche accrocheuse flirtant avec le hard FM se confirme avec « Between high school and old school » formidablement habile et entrainant.
Alice tire un peu trop sur la ficelle sur « Man of the year » qui sonne comme les groupes punk pop/rock de l’époque et cette orientation radio se confirme sur « Novocaïne » aussi fadasse qu’un café d’un drive in américain.
Un saxophone et des chœurs lourdingues sont appelés en renfort sur « Bye bye baby » bien poussif avant de plonger à pic sur « Be with you a while » une nouvelle ballade dégoulinante de mièvrerie.
Retour à un rock un peu plus pugnace avec « Detroit city » bel hommage festif à cette ville si rock ‘n’ roll puis à un son plus heavy et torturé sur « Spirit rebellions ».
Fidèle à sa réputation, Alice joue sur les ambiances menaçantes de « This house is haunted » puis revient à la lumière sur « Love should never feel like this » à la pop très lisse avant d’endormir tout le monde sur la berceuse « The song that didn’t rhyme ».
Dans la dernière ligne droite, « I’m so angry », une fusée heavy surgit alors des ténèbres pour venir enfin puncher l’auditoire avant « Backyard brawl » horriblement lourd et maladroit.
En conclusion, « The eyes of Alice Cooper » et un album étrange, véritable fourre tout indigeste d’un chanteur en panne d’inspiration.
Alors que sa première partie laisse à penser une orientation plutôt hard FM inégale, le disque tente brièvement de surfer sur le courant pop/punk avant de mixer heavy et ballades atroces.
Sans queue ni tête, ce disque marquant une nouvelle mue du vieux serpent laisse augurer d’un XXIème siècle augurant bon la décadence !
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