Kick-Ass (Matthew Vaughn)
Tiré de la bande dessinée de Millar et de Romita Jr, « Kick-Ass » de Matthew Vaughn est en passe de devenir un phénomène de mode en cette année 2010.
La raison de ce succès assez inattendu est l’astucieux parti pris de prendre le contre pied des films de super héros habituels, dont les personnages sont souvent dévorés par de terribles conflits intérieurs inhérents à leur passé ou au fardeau de leurs super pouvoirs.
Dave Lizewski (Aaron Johnson) est en effet l’adolescent « geek » typique, féru d’informatique, de comic books et n’ayant aucun succès avec les filles de son lycée.
Pourtant Dave rêve d’exister, de s’inventer une nouvelle vie, de devenir un super héros pour combattre le crime.
Il achète donc un costume d’homme grenouille sur Internet, s’arme de deux bâtons et se teste sur les malfrats de son quartier qui manquent de le tuer.
Malgré cette cuisante déconvenue Dave persévère et parvient par un heureux hasard à empêcher un règlement de compte, devenant par la magie d’une vidéo postée sur Internet une sorte de héros populaire du nom de Kick-Ass.
Dave se prend au jeu, crée son site et décide malgré les risques de poursuivre sa nouvelle carrière de justicier.
Mais il ne fait pas le poids face au crime organisé et ne parvient à échapper à la mort que grâce à l’aide inattendu de deux vrais justicier : un père et sa fille qui se font appeler Big Daddy (Nicolas Cage) et Hit Girl (Chloé Moretz).
Habillé comme Batman, Big Daddy est un ancien policier dont la femme a été tuée le parrain de la pègre Franck D’amico (Mark Strong) .
Il a élevé sa fille de 11 ans pour combattre et devenir une petite virevoltante machine à tuer, experte en maniement des armes à feu ou blanches.
Ivre de rage, D’amico essaie de faire tuer Kick-Ass et ses nouveaux amis en les attirant dans un piège organisé par son fils déguisé en faux super héros (Red Mist).
La dernière partie du film consiste donc en l’affrontement entre D’amico et l’équipe formée par Kick-Ass.
En conclusion, « Kick-Ass » est un film qu’on pourrait croire parodique mais qui ne l’est au final pas.
Si il prétend enterrer les super héros classiques comme Spider Man, Hulk ou les X-men en inventant un antihéros surfant sur un très jeune public gavé de jeux vidéos et de réseaux sociaux informatiques, le film présente finalement un intérêt plutôt limité puisque sans pouvoir, Kick-Ass ne peut finalement pas faire grand chose sinon se faire tuer.
Alors le réalisateur a recours au père et à sa fille qui eux ont toute les caractéristiques de super héros traditionnels avec un lourd passé et un but bien précis voir obsessionnel.
Le film de Vaughn ne peut donc toutefois pas se passer du schéma classique instauré par Marvel et Dc Comics, ce qui constitue pour moi sa principale faiblesse.
De plus « Kick-Ass » baigne dans une violence extrême et peut présenter un réel danger en montrant une enfant assassiner sauvagement des adultes.
Caractéristique désormais admise de tous, le cinéma américain baigne régulièrement dans une violence écœurante alors que le sexe est toujours considéré comme tabou.
Admirateur d’un certain classicisme en matière de comics avec des histoires puissantes qui m’emportent réellement, je n’ai donc pas adhéré au concept de ce film boiteux à la forme particulièrement laide.
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