Killing Machine, DVD (Judas Priest)

 



« Killing machine » de Judas Priest est un étrange Dvd live que j’ai trouvé par hasard dans une Fnac de Lorient.

Étrange quand on sait que ce Dvd sorti apparemment en 2008 n’est même pas référencé sur le site officiel du groupe,  même si il semble l’être sur celui de Rob Halford.

En réalité la pochette montrant le groupe en configuration récente après la réformation de 2005 est ultra trompeuse et ressemble fort à une arnaque car en réalité la plupart des extraits musicaux présents sur ce Dvd sont issus de tournées passées principalement durant les années 80.

L’absence de livret ou d’explications renforce ce sentiment de produit fait à la va vite et à la limite en douce.

Pourtant le visionnage des concerts vient contrebalancer ces a priori très négatifs.

Si le choix de « Hellbent for leather » seul morceau interprété récemment pour commencer les concerts alors qu’il a pour habitude de les finir (!) peut surprendre en revanche, on découvre en position cinq un « Take on the world » issu de la tournée d’origine (1979).

L’image semble dater de Mathusalem avec un Rob Halford barbu et chevelu tout de cuir vêtu et un groupe délivrant une performance d’une puissance inouïe dans une toute petite salle avec un son à la limite presque trop parfait pour un live !

Dans le même ordre d’idée, « Killing machine » morceau peu connu à l’ambiance envoûtante et joué ici lors de la même tournée est également l’autre divine surprise de ce live.

Mis à part ces deux raretés, on notera des extraits peu connus de la tournée « Defenders of the faith »  de 1984 (Le classique « Electric eye » et le supersonique « Freewheel burning » ) avec un Rob Halford jeune, vif et musclé ou encore de la tournée « Painkiller » de 1990 (« Green Manalishi », « Living after midnight » ) avec cette fois un Halford fatigué d’une maigreur affolante.

On ressent alors les résultats des tensions qu'il devait ressentir à l'époque avec le procés en cours, diverses addictions et son départ du groupe sitot la tournée achevée.

Pour le reste la plupart des extraits proviennent d’une tournée allemande effectuée en 1983 ou du très connu « Live vengeance ‘82 » de Memphis, ou Rob est il faut le reconnaître au sommet de sa forme, comme figé pour l'éternité comme le symbole d’un heavy metal puissant, racé et dominateur.

Ainsi les « Victim of changes », « You got another thing coming » ,« Heading out the higway », « Sinner », « The Ripper » et enfin « Riding on the wind»  meme d’excellente qualité n’apporteront au final rien de bien nouveau aux fans.

Enfin, l’excitation autour du pseudo inédit « Between heaven and hell/The lost boys », instrumental truffé d’étranges bruitages de synthétiseurs des plus pénibles retombe très vite devant autant de médiocrité.

Au final, « Killing machine », peut être vu par le profane et avec beaucoup d’indulgence comme un best of multi époques des performances scéniques du groupe, mais aura de forts relents de foutage de gueule pour le collectionneur averti.

Mis à part les quelques petites raretés sympathiques des années 70 (ou même 90) , ce Ddv  ressemble fort à un produit bâclé produit avec un minimum d’efforts pour engranger des bénéfices faciles comme en témoigne l'absence de packaging et l’insupportable biographie infligée comme cadeau bonus.

Néanmoins même réchauffé, il restera  toujours le plaisir quasi inégalé de voir le grand Judas Priest au fait de sa gloire sur une scène.

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