Sacha le Macédonien (Franck Strub)

 

Sorti en 2019, « Sacha le Macédonien » est un ouvrage d'un écrivain non professionnel Franck Strub.

Biographie romancée, « Sacha le Macédonien » raconte la vie mouvementée d'Alexandre Solonik, l'un des plus fameux tueurs à gages de la Mafia russe, disparu assassiné à 37 ans après de multiples coups d'éclats.

Natif en 1960 de Kourgan, ville frontalière de la Sibérie, Alexandre Solonik dit Sacha a tout d'abord comme vocation de rentrer dans les forces spéciales de la police. Malgré un niveau national en karaté ainsi que des aptitudes de tireur d'élite, Sacha ne se fait pas à la discipline.

Violent et instable, il expédie régulièrement ses camarades à l’hôpital et se fait licencier peu avant sa première affectation en Afghanistan.

Sans emploi et sans but, il ne tarde pas à mettre ses compétences au service de Popov un parrain local de Kourgan. Mais l'extorsion étant un domaine trop restreint, Sacha devient rapidement le tueur préféré de Popov qui l'emploie pour éliminer ses rivaux.

Entre deux assassinats spectaculaires, Sacha rencontre une première compagne Nadjeda qu'il épouse mais malgré la naissance d'un enfant, le mariage tourne court après son arrestation pour viol.

Même en détention, Sacha demeure redoutable, cherchant toujours à s'évader et n'hésitant pas à éliminer policiers et gardiens sur sa route.

Condamné à une lourde peine dans un pénitencier de haute sécurité de Moscou, il se fait respecter par sa violence et ses capacités de combattant.

Ses « amis » mafieux facilitent son évasion par des moyens combinant logistique et corruption et Sacha s'établit à Moscou avec Darina, la secrétaire médicale du dentiste de sa première cible.

Son train de vie fastueux : beaux costumes, belles montres, Porsche séduisent les femmes mais dans le monde des gangsters, Sacha se doit d’être toujours sur ses gardes.

S'entrainant sans relâche au maniement des armes à feu jusqu'à développer des capacités ambidextres, Sacha élimine des parrains russes, utilisant un lance-roquette contre une voiture blindée et des acolytes pour prendre d'assaut la villa de l'un d'entre-eux.

Malgré ses succès et cet argent, il se sépare de Darina et rencontre sa troisième femme, Sveltana une ex candidate à Miss Russie, avec qui il se met au vert dans une luxueuse maison en Grèce afin de se faire oublier de ses poursuivants et de tenter de devenir un parrain local.

Mais rattrapé par son passé, il meurt exécuté en 1997 par un de ses amis dont il ne s'était pas méfié.

En conclusion, pris entre biographie et roman, « Sacha le Macédonien » peine à atteindre son but et délivre une histoire sans relief glorifiant un tueur réputé invincible jusqu'à son élimination froide.

Le style de Strub est direct, efficace, fourmillant de détails parfois superflus sur les caractéristiques techniques des armes à feu ou des voitures. Les passages plus « tendres » avec les rares compagnes du protagoniste principal sont en revanche beaucoup plus convenus et se soldent par des tentatives ratées d'humanisation.

Difficile donc de ne pas considérer comme dispensable cette nouvelle œuvre à la gloire des criminels internationaux !