La comtesse (Julie Delpy)
« La comtesse » est un film français de et avec Julie Delpy sorti en 2010.
Le film raconte de manière romancée l’histoire plus ou moins mythique de la comtesse Erzebet Bathory (jouée par Julie Delpy), noble hongroise née en 1560 qui fut considérée comme une Dracula au féminin.
Erzebet Bathory est issue d’une riche et puissante famille Hongroise.
Son mari le comte Nadasky, héros de la guerre contre les Turcs, est mort prématurément de maladie alors que le Roi de Hongrie lui devait une somme importante pour le nombre d’années passées à guerroyer pour son compter.
La comtesse Bathory est donc une riche veuve relativement indépendante qui est crainte et respectée dans toute la Hongrie.
Mais un jour elle tombe amoureuse d’un jeune homme âgé de 20 ans de moins qu’elle.
Cet homme est Istvan Thurzo (Daniel Bruhl) fils de Gyorgy Thurzo (William Hurt) proche de la famille Nadasky.
Entre les deux amants une passion dévastatrice va s’instaurer mais le sens des convenances fait que Istvan devra quitter la comtesse pour se marier avec une promise de son age fille d’un riche marchand danois.
Erzbet vit très mal la rupture et se morfond dans l’attente de nouvelles de son amant.
Son age la torture et ce ne sont pas les conseils de la jeune Darvulia (Anamaria Marinca) sa sorcière, amante et conseillère qui parviennent à l’apaiser.
Puis elle bascule progressivement dans la folie en décrétant que seul les sang de jeunes vierges peut lui faire stopper le processus de vieillissement et rester seule éternellement.
Ses domestiques sont donc chargés de l’approvisionner en jeunes vierges qui sont enlevées dans la campagne environnantes puis vidées de leur sang avant que leurs corps ne soient rejetés aux bêtes féroces dans les bois.
Le comte Vizakna (Sebastian Blomberg) , débauché fasciné par la comtesse, devient son allié et la pousse indirectement à aller plus loin dans ses fantasmes de jeunesse éternelle.
La comtesse laisse mourir Darvulia puis fabrique une machine composée d’une cage en acier pour saigner plus efficacement ses proies mais la rumeur enfle dans les campagnes et il lui est de plus en difficile d’obtenir des filles.
Puis ce qui devait arriver arriva, la comtesse enlève des femmes de la petite noblesse, la propre femme de Istvan qu’elle assassine sauvagement et ses exactions arrivent jusqu’aux oreilles du roi qui voit alors l’occasion de s’affranchir de ses dettes envers les Nadinski.
Aidé par Gyorgy Thurzo qui voit la une occasion parfaite de mettre la main sur les biens de la famille Nadinski, le Roi se laisse convaincre d’envoyer Istvan comme émissaire pour confondre la comtesse.
La rencontre entre son ex amant ne manque pas d’émouvoir Ersebeth, pourtant les crimes qui lui sont reprochées ne tardent pas à s’établir.
Arrêtée elle est alors condamnée à mourir emmurées vivante alors que ses biens seront récupérés par le comte Thurzo.
En conclusion, Julie Delpy signe un film d’époque passionnant autour d’une des légendes les plus sulfureuses de l’histoire.
Son interprétation de Bathory est fantastiquement complexe, introduisant une dimension romantique liée à un amour impossible pour expliquer l’aspect criminel et horrifique du personnage.
Delpy semble également fascinée par l’aspect « féministe » d’une femme qui osa s’émanciper à son époque et dérangea par sa liberté la domination masculine, aspect que j’ai trouvé plus que discutable pour parler d’une dangereuse psychopathe.
Gothique, ensorcelant, trouble et délicieusement subversif, son film rend néanmoins justement hommage à un personnage qui frappé les imaginations et a inspiré beaucoup de groupes de métal satanistes comme Cradle of filth ou Venom.
J’ai pour ma part été formidablement touché par le destin même légendaire de cette femme qui semblait animée des véritables pulsions maléfiques.
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