Le Tueur, volume 10, le cœur à l'ouvrage (Luc Jacamon, Matz)

 




A un rythme aussi régulier qu'une horloge, le duo Jacamon/Matz sort « Le Tueur, volume 10, le cœur à l'ouvrage » en 2012.

On retrouve l'improbable trio Tueur/Mariano/Haywood solidement installé à la tête de Petroleo Futuro Internacional derrière Aureliano Guzman le séduisant PDG de la société ayant décroché l’exclusivité de l'extraction du pétrole cubain.

Mais cette réussite insolente attire la rancœur des États-Unis, prêts à tout pour saboter la société, ce qui pousse Mariano à envoyer le Tueur en mission à Miami.

Si le Colombien semble soulagé d'avoir troqué ses activités de narcotrafiquant contre un poste de cadre, pour le Tueur ce serait plutot l'inverse : reprendre du service en mission spéciale avec la belle cubaine Katia lui va comme un gant.

Après avoir localisé des poseurs d'explosifs embarqués sur un yacht, le Tueur intervient et « neutralise » l'artificier tandis qu'une opération spectaculaire de Haywood tirant au lance-roquette depuis un hélicoptère n'élimine les hors-bords d'escorte.

Sans souffler, le Tueur est à nouveau mobilisé à Londres pour éliminer un des membres d'un trio d'une compagnie d'assurance anglaise trop gourmande dans les négociations avec Mariano.

Une fois l'un des leurs éliminé, les Anglais baissent pavillon et acceptent les conditions de Mariano sans broncher.

A Paris, Haywood détecte des hommes les prenant en filature. Les chasseurs deviennent des proies et après avoir été identifiés comme des mercenaires américains venus les éliminer, les hommes sont éliminés sans états d’âmes.

Après toutes ces épreuves, alors que Mariano sabre le champagne pour les premiers gisements de pétrole, le Tueur retrouve sa famille au Vénézuela pour se tapir dans la jungle profonde.

En conclusion, « Le Tueur, volume 10, le cœur à l'ouvrage » se montre plus convaincant que son prédécesseur et fait presque oublier le caractère ubuesque de certaines situations.

Fort heureusement, Jacamon et Matz délaissent bien vite l'idée de la reconversion du Tueur en employé de bureau grassement payé pour le replacer dans son élément : les meurtres, exécutés avec toujours la même insolente facilité, comme si les mercenaires américains ex navy seals ou CIA ne faisaient pas le poids.

Cuba, Miami, Londres puis un Paris sur lequel notre Tueur philosophe décharge toute sa rancœur anti-européens et enfin le Vénézuela : les déplacements donnent le tournis, créent de la variété et permettent à Jacamon de faire éclater son fantastique talent graphique.

De nouveau accroché par les aventures du Tueur ? Oui !

Commentaires

  1. Je n'aime plus tellement l'Europe, ou plutot les européens, on a été brillants, on a accompli de grandes choses, dans le passé, c'est entendu...mais aujourd'hui, les européens sont comme des enfants gâtés qui ont bien plus que presque partout ailleurs dans le monde, et qui pourtant passent leur temps à se plaindre, à couiner et parler de crise, quand les autres ont cent fois moins...des ingrats oublieux d’où ils viennent, qui croient n'avoir que des droits et aucun devoir, qui veulent toujours plus, en payant le moins possible, sans se soucier des conséquences, égoïstes et irresponsables. Des gens dévoyés qui ont tout à portée de main mais qui n'aspirent qu'à s'abrutir d’âneries télévisuelles et de graisses saturées, qui ne veulent plus lire, se cultiver, réfléchir, chercher...des gens qui se croient supérieurs mais qui n'ont plus les moyens de leur supériorité.

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